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MPB : tout n’est pas rose dans le cochon

Dans un contexte économique difficile pour la filière (cotation proche des niveaux de 2004, problème de valorisation des pièces), les professionnels du porc ont fait part de leurs inquiétudes et de leur souhait de travailler ensemble à l’amélioration de cette situation, lors de l’assemblée générale du Marché du Porc Breton, jeudi dernier.

2004 semblait avoir été l’année du redressement. Les cours avaient progressé de 9,8 % par rapport à 2003, passant de 0,854 e/kg début janvier à 1,255 e/kg fin décembre et atteignant même les 1,317 e/kg en juin. Cette progression laissait à penser que 2005 serait différente des trois dernières années de crises. « Une amorce de cycle haut est-elle engagée ?» s’interrogeait même le MPB. L’analyse des cycles n’autorisait pas à penser le contraire et les perspectives de baisse de la production européenne venaient confirmer cette hypothèse.

Cependant, des corrections sur ces prévisions (stabilité des volumes européens plutôt que baisse) ainsi que l’évolution des cours sur les premiers mois de 2005 ont mis à mal les espoirs des opérateurs. Les professionnels sont inquiets, Jean-Jacques Riou, président du MPB, parlant même de « découragement », de « colère » et « d’amertume ».

Les opérateurs s’interrogent sur la consommation. Selon Secodip, les achats des ménages de porc frais diminuent de 5,8 % sur 52 semaines se terminant le 20 mars par rapport à la même période un an plus tôt. Les questions sur cette évolution sont nombreuses et montrent le souhait des opérateurs de mieux comprendre l’évolution de la consommation et leur désir de travailler sur ce sujet.

Les opérateurs évoquent aussi le problème de la compétitivité de la marchandise française. Contrairement à d’autres pays européens, la France rencontre des difficultés sur les marchés exports au sein de l’UE comme vers les pays tiers. Avec en plus le développement de la présence brésilienne et nord-américaine sur les marchés mondiaux et bientôt européens, les inquiétudes sont grandes, certains opérateurs étant même pessimistes ( « le pire est à venir »). Comme précédemment, les professionnels ont exprimé le souhait de travailler et d’agir en commun.

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