Aller au contenu principal

Moins d'animaux, plus d'aliments composés

Agreste explique le maintien des productions industrielles malgré les baisses d'effectifs.

« La production d’aliments pour animaux résiste à la baisse des cheptels », titre une note de conjoncture générale Agreste (mars 2005) du ministère de l’Agriculture. Pour établir ce constat, les auteurs ne s’appuient pas seulement sur la production d’aliments composés en 2004. Celle-ci n’est qu’en léger retrait (1,2 % d’après les syndicats de fabricants, Snia et Syncopac) par rapport à une année 2003 marquée par de maigres récoltes et l’augmentation consécutive de la consommation d’aliments industriels.

Les auteurs de la note ont aussi comparé le faible repli des tonnages d’aliments entre 1999 et 2003 (-1 %) au repli plus prononcé des cheptels et des abattages. En quatre ans, les cheptels bovins et ovins-caprins ont diminué de 5 %, celui des porcins de 1 % ; les abattages de volaille ont régressé de 5 %.

En production laitière, la diminution du cheptel favorise la production d’aliments composés, analyse Agreste. Les gains de productivité par vache, brebis ou chèvre font que la production de lait se maintient. Elle augmente même, dans les espèces ovine et caprine qui ne sont pas soumises à des quotas laitiers. Les panses n’étant pas extensibles, ces animaux consomment davantage de concentrés aux dépens des fourrages grossiers.

Ainsi, les productions industrielles pour ruminants ont augmenté depuis 1995, légèrement en vaches laitières, plus sensiblement en brebis et chèvres. Elles restent néanmoins tributaires des conditions fourragères. Quant aux monogastriques, les aliments composés ont, là aussi, davantage progressé que les abattages de porcs à l’engrais et de poulets entre 1999 et 2003. L’on peut donc conclure que ce mode d’alimentation se développe également dans ces espèces.

Maïs, le grain qui monte

La stabilité des fabrications d’aliments composés profite aux incorporations de maïs, constate encore la note Agreste. En effet, la collecte hongroise rend excédentaire la production communautaire de ce grain. L’écart de prix entre le blé et le maïs a donc tendance à s’amenuiser. Le cours du maïs était majoré de 8 % par rapport au blé pendant les quatrièmes trimestres de 2002 et 2003. Il ne l’était plus que de 3 % au quatrième trimestre de 2004, sous l’effet des bonnes récoltes de l’an dernier. Du coup, les incorporations de maïs ont été supérieures de 35 % à celles du quatrième trimestre 2003. Les aliments pour volailles, qui constituent 40 % du tonnage total, sont les principaux concernés par cette tendance.

Les plus lus

graphique de la Cotation entrée abattoir du JB
A 5,74 €/kg, les prix des jeunes bovins viande battent un nouveau record

Les prix des jeunes bovins continuent de progresser en ce début 2025, une dynamique inhabituelle sur janvier. En vaches, la…

Comparaison des prix des vaches lait O en France et en Irlande, graphique
Vaches laitières : les prix irlandais dépassent les cours français

En Irlande, les prix des vaches laitières ont commencé à grimper cet automne tandis que les cotations françaises reculaient,…

une courbe descendante sur fond de silhouettes de vaches
Combien la France a-t-elle perdu de vaches en 2024 ?

Le cheptel de vaches a continué de reculer en 2024. Les maladies animales (FCO et MHE) ont donné un coup d’accélérateur à la…

Une carte de l'Allemagne en rouge, des silhouettes d'agneau, vache et porc au premier plan
Fièvre aphteuse : quelles conséquences des cas détectés en Allemagne ?

La fièvre aphteuse a été détectée en Allemagne. Le Royaume-Uni, traumatisé par l’épidémie de 2001, met en place un embargo…

au sol, la carte de l'Europe sous forme de prairie. Dessus, une vache de race prim'holstein, style photographique
A quoi ressemblera l’Europe laitière dans 10 ans ?

Une filière laitière plus durable, qui produit moins mais pour plus de valeur ajoutée grâce à la segmentation, voilà la…

une image avec un poulet, un camion, un conteneur, un oeuf, une saucisse, un steak, du blé, du maïs, de l'huile, du beurre, des frites, des tomates, du café, du cacao. Au premier plan, une loupe qui zoome sur un des courbes et histogrammes
Prix des matières premières agricoles : 25 cotations à surveiller en 2025

Les variations des prix agricoles et alimentaire ont été fortes et parfois imprévisibles ces dernières années. Prix de la…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio