McDo travaille la viande bovine et la graine de colza

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Publié le 3 mars 2006 - Par Sylvie Carriat

La présence de la chaîne de restauration rapide au salon de l’Agriculture ne fait plus l’objet de contestations. McDonald's entretient ses liens avec les filières agricoles et fait état d’avancées dans le steak et l'huile.

McDonald's France, dont la politique d'approvisionnement repose sur le partenariat, se rapproche de la coopérative Agrial pour la viande bovine, et de quatre coopératives céréalières pour la graine de colza.

La chaîne de restauration a cosigné mercredi un « protocole tripartite de réservation » de jeunes bovins avec la coopérative normande Agrial et son fournisseur de steaks hachés surgelés, McKey. Au terme de ce protocole, une vingtaine d'éleveurs devraient fournir au moins 750 jeunes bovins d'un poids de carcasse d'environ 330 kg au premier trimestre 2007. Socopa abattra ces bovins et livrera les morceaux avants à McKey.

McDo a déjà un partenaire dans l'élevage bovin : la coopérative lorraine CAPV, qui lui fournit 150 à 200 bœufs (pas trop lourds) par trimestre. Ces deux sources couvrent une infime partie des besoins de McKey (près de 36 000 t annuelles dont 20 400 t d'origine française en 2005). Cependant, explique Willy Brette, directeur achats-qualité-logistique, le maintien d'un contact avec des groupements d'éleveurs permet d'appréhender les évolutions de l'offre. Le prix d'achat prévu est supérieur à celui du marché, souligne-t-il. Alors que la consommation de steaks hachés dans les McDo français a suivi la croissance de nationale de 6 % l'an dernier, le premier utilisateur français de steaks surgelés pur bœuf s'inquiète de plus en plus de la disponibilité de la ressource. Il suit aussi la tendance en intégrant une part croissante de viande de jeunes bovins, qui représente aujourd'hui 20 % de la viande utilisée chez McKey.

Variétés à haute teneur oléique

S'agissant de la graine de colza, dont la demande promet de s'accentuer à l'avenir, McDonald's se fait une place auprès des coopératives céréalières en encourageant la production de variétés à haute teneur oléique, dont l'huile est réputée meilleure pour la santé. C'est ainsi que plus de 4 000 hectares de ces variétés spéciales devraient être semés cette année pour son compte à travers quatre coopératives dont Champagne céréales, Scara (à Arcis sur Aube) et Epis Centre. Cette production devrait couvrir 20 % des besoins de l'enseigne, l'objectif de 100 % se situant entre 2009 et 2011. Willy Brette souligne que pour les pommes de terre, le passage de la chair blanche à la chair jaune a pris huit ans, entre 1996 et 2004.

Comme l'huile usagée est recyclée en bio-diesel, le directeur qualité-logistique devra s'assurer que l'huile de colza oléique conviendra à l'industriel allemand (Vital) qui collecte les huiles des restaurants français.

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