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Pourquoi le prix de l'aliment porc calculé par l'Ifip a monté en août ?

En blé et en colza, les prévisions sont optimistes. À l’inverse, le tournesol et le maïs ont souffert de la sécheresse. Le prix de l’aliment porc continue de prendre de la hauteur.  

La production mondiale de blé est attendue à la hausse, tirée par l’Australie et la Russie. Toutefois, les incertitudes persistent quant à la disponibilité à l’export du blé. A contrario, la production française de blé est annoncée à la baisse (-1,6 million de tonnes) entre 2021 et 2022 selon l’Ifip. Le recul des surfaces ne compenserait pas les bons rendements de cette année.  

Légère contraction des cours du blé  

Au cours de la trêve estivale, les prix sont restés élevés. Toutefois, l’annonce d’un déblocage des exportations depuis l’Ukraine par la mer Noire, fin juillet, a légèrement fait fléchir les cours du blé. Par ailleurs, les exportations sont presque revenues à leur niveau d’avant-guerre.  

Soja, des estimations encourageantes  

Le Conseil International des Céréales (CIC) revoit à la hausse les prévisions de production de soja pour la campagne 22/23, +11% sur un an. Les cours élevés de la graine, de l’huile et du tourteau réduisent l’intérêt pour le soja, au profit d’autres oléoprotéagineux dans les échanges. 

Une production hésitante en colza  

Le temps sec du printemps aura finalement profité à la culture. La production est annoncée à la hausse par rapport à la campagne 21/22 (+1 Mt). Les perspectives en canola sont encourageantes. Le Canada devrait retrouver sa première place mondiale. Ce qui détendrait la forte demande sur la grande européenne. Le tournesol, la sécheresse aurait des conséquences sur les cultures encore en terre. Toutefois, le CIC estime que la production nationale sera à son maximum (5,8 Mt).  

Le maïs, victime de la sécheresse  

Les épisodes de sécheresse devraient faire chuter (- 8 Mt) la production européenne pour la campagne 2022/2023. Elle serait alors de 60 Mt, dans un contexte déjà fragilisé. Les deux tiers du sud de la Chine ont également été confrontés à une sécheresse majeure. Le pays pourrait donc revenir massivement sur le marché, notamment pour importations des céréales utiles à l’alimentation animale. Au Brésil, la production est de nouveau estimée au-dessus de celle de la campagne précédente. Les semis de la deuxième récolte sont en cours. Ils annoncent, déjà, des perspectives optimistes. Côté prix, la forte demande internationale soutient les prix élevés.  

Un prix de l’aliment de nouveau en hausse, compensé par la hausse des cours des porcs 

L'aliment Ifip s’élevait à 395 €/tonne en juillet, l’indicateur “aliment tous porcins” à 419 €/t. Malgré un prix de l’aliment important, les hausses des records du prix perçu par les éleveurs augmentent leur marge. Elle était de 1800 € par truie présente et par an en août. Soit un rebond de 16% par rapport à juin et de 3% en comparaison à juillet. La marge des pots-sevreurs engraisseurs était de 33,5 €/porcelet entré.  

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