Manifestations du 15 février : les viticulteurs s'attirent le soutien du monde rural
Initialement prévue à Nîmes puis à Paris, la grande journée d'action des viticulteurs aura finalement lieu mercredi dans les bassins de production. Quatre villes - Avignon, Béziers, Narbonne et Avignon - accueilleront des manifestations de rue ; le mouvement prendra d'autres formes en Bourgogne, Bordelais, Alsace et Val de Loire. Il est trop tôt pour prévoir le nombre des participants, mais le mouvement risque d'être très important. A l'union des vignerons héraultais on n'hésite pas à faire le parallèle entre cet événement et la funeste année 1907 pour la viticulture au cours de laquelle 600 000 personnes avaient manifesté à Montpellier pour le seul 9 juin. Près d'un siècle plus tard, des centaines de vignerons sont au bord du dépôt de bilan (250 ont demandé le RMI dans l'Hérault par exemple), des huissiers viennent sur les exploitations et la colère gronde dans le vignoble français. Une situation qui touche le monde rural dans son ensemble. Pour la manifestation de Béziers par exemple, les viticulteurs ont reçu le soutien du syndicat de salariés CGT, de l'association des maires, du conseil général, des élus socialistes et radicaux de la région, de la CCI de Béziers et de Montpellier, et même ... de l'archevêque de Montpellier. Les Évêques du Languedoc-Roussillon ont appelé les catholiques à la solidarité avec les vignerons et prêchent pour que le 15 février ne soit pas l'occasion d'actes violents. C'est là tout le défi des organisateurs qui veulent faire passer une image positive du milieu viticole. Le mot d'ordre a été martelé la semaine passée. A Bordeaux, les syndicats de producteurs n'ont pas voulu prendre le risque qu'il y ait des débordements et ont préféré organiser une campagne d'affichage et de distribution de bouteilles.