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Maïs : des situations fourragères contrastées

La météo a coupé la France fourragère en deux cet été. Elle a mis d'un côté, la frange nord-est du pays, correctement arrosée et même abondamment tout au nord. Il en résultera des rendements bons à exceptionnels, selon des informations communiquées par Arvalis (Institut du Végétal). Dans ces régions, les vaches ont pu rester à l'herbe tout l'été et les éleveurs ont constitué de solides stocks de foin et d'herbe enrubannée. Ils ensileront aussi beaucoup de maïs fourrager dans les quatre prochaines semaines, s'offrant peut-être même le luxe de récolter certaines parcelles en grains. La Normandie fait partie des zones privilégiées, quoique les maïs y soient « moins prometteurs qu'en 2003 et 2004 ».

Les pluies ont en revanche délaissé une « large moitié sud» du pays, lésant particulièrement trois grandes régions de la frange atlantique et du couloir rhodanien. Dans le bocage vendéen, les Deux-Sèvres et les Mauges (Loire-Atlantique, Maine-et-Loire), les ensilages de maïs sont minces et d'une valeur alimentaire médiocre, ce qui va contraindre les éleveurs à épuiser leur stock ou, pire, à réduire leur production laitière ou se ruiner en compléments concentrés. En Aquitaine, les maïs-fourrage ont souffert, n'étant généralement pas irrigués. En Midi-Pyrénées, mieux irrigués, ils ont davantage souffert du climat sec.

En sud-Bourgogne, Franche-Comté et Rhône-Alpes, les rendements sont globalement très faibles. De surcroît, la sécheresse des plants en Rhône-Alpes risque de poser des problèmes de conservation dus aux difficultés de tassement des ensilages. Certains éleveurs qui ont le sentiment de revivre 1976 se demandent s'ils pourront compter sur des reprises herbagères d'automne. Dans de nombreux cas, les prairies semées semblent mortes.

Si les années sèches devaient se rapprocher, des éleveurs pourraient se mettre à semer tardivement des céréales afin de constituer des stocks en les récoltant à un stade immature. La situation est proche de la normale en Auvergne et pas mauvaise en Bretagne. Pour comparer 2005 à 2003, moins de maïs-grains sera converti en ensilage (70 000 ha contre 100 000), mais les ensilages auront une valeur alimentaire inférieure dans une moitié sud déshéritée.

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