L’usine de Vatelis démarre début novembre
Surtout ne pas se poser en concurrence frontale avec les viandes de volailles cuites des pays tiers ; tel était le souci premier des décideurs de la branche volailles d’Unicopa quand ils ont conçu Vatelis, la nouvelle filiale du groupe coopératif spécialisée dans les « viandes cuites sur mesure ». Ce projet portant sur 2004, 2005 et 2006 se matérialise par une usine dédiée à Saint-Nicolas du Pelem (Côtes d’Armor). Aménagée dans des murs déjà existants sur 8 000 m2, elle a été dotée d’équipements pointus de formage, de cuisson, de tranchage, de traçabilité par code-barre, etc. Ce bel outil travaillant en flux continu de façon automatisée aboutit à 10 lignes de conditionnement (allant de 100 g à 12 kg). Sa capacité de production est d’au moins 10 000 tonnes. Il se mettra en marche début novembre au profit de grands comptes de l’industrie d’assemblage (principal créneau actuel), des MDD et de la restauration hors domicile. Du « B to B » en somme.
Vatelis fera la différence par son auto-approvisionnement en viandes variées, sa créativité culinaire, la flexibilité et la logistique de Socavi et Tilly-Sabco, les branches GMS et grand export d’Unicopa volailles.
La recherche de « solutions » inventives sera la tâche d’un chef cuisinier, de techniciens et d’un ingénieur méthodes industrielles en lien avec les technico-commerciaux et les gens de marketing à l’affût des tendances. En interne, le nom Vatelis a été inspiré par Vatel, l’audacieux maître d’hôtel de Fouquet et de Condé au temps de Louis XIV. Le « savoir-faire » de Vatelis servira aussi à renforcer le positionnement GMS de la branche volailles d’Unicopa. Les 10 000 tonnes de production annuelle devraient être atteintes à la fin 2006, contre 6 000 t élaborées aujourd’hui dans 3 sites industriels. Une « croissance ambitieuse mais pas démesurée », commente le dirigeant de la filiale, Christophe Vasseur. Le chiffre d’affaires de démarrage est de 23,2 millions d’euros (ventes 2003 d’élaborés) dont 20 % à l’export.
Les 7 millions d’euros investis au titre de 2004 et 2005 comportent une bonne part de subventions (de l’ordre de 40 %) s’inscrivant dans le cadre du plan de restructuration de la volaille de chair française.