Aller au contenu principal

Consommation
L’offre de plats préparés évolue en faveur du frais

En dix ans, les achats de plats préparés pour la consommation à domicile sont restés stables. Seul segment en croissance, le rayon frais se développe et devient leader sur ce marché.

En 2017, le budget dépensé par ménage français en plats préparés est de 118 €. © Gutner
En 2017, le budget dépensé par ménage français en plats préparés est de 118 €.
© Gutner

Bien que quasi généralisés dans la population, les achats de plats préparés destinés à la consommation à domicile ne semblent pas bénéficier d’une dynamique positive globale ces dernières années. Entre 2008 et 2017, leur part dans les dépenses alimentaires totales des ménages pour leur consommation à domicile n’a ainsi pas évolué, s’établissant autour de 3 %. C’est ce que révèle FranceAgriMer dans sa dernière étude dédiée à la consommation de plats préparés par les ménages français et réalisée essentiellement à partir des données de panel consommateurs de la société Kantar Worldpanel.

Des volumes en baisse

Sur les dix années de l’étude, les volumes de plats préparés achetés par les ménages français pour leur consommation à domicile ont diminué de 4 %, passant de 19,2 kg par ménage et par an à 18,5 kg. Cette tendance n’est cependant pas identique pour tous les types de produits et dépend notamment du mode de conservation considéré. La baisse importante d’achats concerne ainsi surtout les produits appertisés (-1,5 kg) et dans une moindre mesure les produits surgelés (-0,1 kg), tandis que les produits frais, en croissance (+1 kg), font figure d’exception.

Malgré la diminution des volumes totaux, la valeur des dépenses des ménages français en plats préparés a, elle, augmenté de 9 % entre 2008 et 2017. Cette dynamique, bien qu’en partie expliquée par la hausse des prix liée à l’inflation, traduit surtout le changement de structure des achats au sein du segment des plats préparés et notamment la progression des produits frais, dont le prix au kilogramme est plus élevé que pour les produits en conserve ou surgelés. Les produits frais constituent ainsi le premier poste de dépenses des ménages en plats préparés en 2017 (45 % du budget), devant le surgelé (36 %) qui était pourtant dominant sur la période 2008-2010 avec 40 % des dépenses.

La progression du frais est la plus marquée dans le segment des plats à base de poissons, les quantités achetées par ménage français, tirées par l’arrivée des sushis dans les grandes surfaces, ont ainsi augmenté de 38 %. Les plats à base de pâtes profitent aussi de la croissance du rayon frais (36 % de quantités achetées en plus), notamment grâce à l’offre des Pasta box.

Les plats préparés à base de viande toujours favoris

Tous modes de conservation confondus, les plats cuisinés à base de viande constituent le premier poste de dépenses au sein de la gamme des plats préparés. Avec en moyenne 36 % du budget des ménages consacrés aux plats préparés entre 2015 et 2017, leur part est cependant en recul de 2 points par rapport au début de la période d’étude. Ils sont suivis de l’offre des pizzas, quiches et tartes/tourtes (28 %) et des plats cuisinés à base de poisson (20 %). Arrivent ensuite les plats cuisinés à base de pâtes, seule catégorie à avoir gagné des parts de marché en valeur sur le segment des plats préparés. Leur part dans le budget des ménages est ainsi passée de 10 % en 2008-2010 à 12 % en 2015-2017. En dernière position, les plats à base de pommes de terre représentent 4 % du budget.

Les plus lus

au premier plan, tête de boeuf, dans un marché aux bestiaux
DNC : quel impact sur les prix des broutards, petits veaux, jeunes bovins et vaches ?

Alors que le marché des bovins dans son ensemble était dans une conjoncture très favorable et rarement vue, la dermatose…

Poulets standard européen
Poulet : plus de 300 €/100 kg, le marché européen s’emballe

Les prix européens du poulet s’envolent, car la production progresse moins vite que la consommation. Si l’Ukraine est un peu…

salle de traite en élevage laitier
Prix du lait : des tendances négatives venues d'Europe du Nord

Les prix du lait au producteur sont sous pression dans le nord de l’Europe, car les cotations des produits laitiers…

 Emmanuel Bernard, président de la section bovine d’interbev
Sommet de l’élevage 2025 : « La première chose à faire, c’est de faire naître les veaux ! » pour Emmanuel Bernard, Interbev bovins

Alors que le Sommet de l’élevage commence, Emmanuel Bernard, éleveur bovin et président d’Interbev bovin revient pour Les…

Porc : « le choix de la Chine de cibler l’agriculture européenne n’est pas anodin »

Les Marchés ont échangé avec Simon Lacoume, économiste sectoriel chez Coface, expert mondial en assurance-crédit, pour…

graphique de la cotation entrée abattoir du JB R
Le prix des taurillons R dépasse les 7 €/kg

Les prix des jeunes bovins français grimpent nettement depuis le mois d’août et dépassent un nouveau record historique, même s…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio