L’Office de l'élevage vogue à budget réduit
Jeudi 23 novembre, le conseil de direction plénier de l'Office de l'élevage établira une proposition de répartition budgétaire pour 2007. Celle-ci doit s'inscrire dans une enveloppe plus réduite que celle consommée cette année par l'Ofival et l'Onilait réunis, et entre les lignes dévoilées en CSO (conseil supérieur d'orientation) le 6 novembre. L'office de l'Elevage voit ainsi sa dotation globale tomber de 308,5 à 290 M e. Le saut semble praticable quand on compare cette dotation au cumul de 2005 : 325 M e. Les contrats de plan Etat-régions sont les plus affectés. Ils voient leurs moyens passer de 37,4 à 20,5 millions d'euros. Les nouveaux plans pourraient comporter moins d'appui technique au profit des aides à l'adaptation aux marchés.
Les crédits de fonctionnement sont à nouveau revus en diminution de 51 à 47 Me pour 600 agents. Une seule ligne budgétaire progresse, celle des interventions nationales, dotées l'an prochain de 50,7 Me contre 41,3 M e cette année. Cette ligne appelée « hors CSO » constitue une marge de manœuvre. Cependant, l'Office va devoir consacrer 8 M e au titre du Service public de l'équarrissage.
Quand le bâtiment va...
Des priorités sont définies en matière d'interventions. Parmi elles figure notamment le plan d'adaptation des bâtiments au bien être des truies et le soutien à l'engraissement des jeunes bovins et ovins. D'autres dépenses obligatoires, comme la prime à la vache allaitante, feront autant d'argent en moins pour toutes sortes d'actions souhaitées, allant de la politique de la montagne aux produits tripiers. Quant à la promotion à l'international, les crédits sont maintenus. En terme de fonctionnement, l'Office peut réaffecter des postes et dépenses venant de missions qu'il n'a plus ; c'est le cas de la gestion du plan de modernisation des bâtiments d'élevage dont le nouveau organisme payeur est le Cnasea. En outre, deux aides laitières européennes disparaissent (caséine et l'incorporation de la poudre de lait). Ceci fait moins de visites en entreprises. « La réduction budgétaire accompagne pour partie des réformes, même si elle va parfois plus vite », admet le responsable de communication.
C'est par exemple la disparition de l'intervention bovine qui a permis de trouver des contrôleurs pour le Service public de l'équarrissage pris en charge cette année par l'Office.
Parmi les adaptations réalisées, la fusion Ofival-Onilait s'est étendue aux régions. Au début de cette année, deux corps de contrôle se répartissaient entre 14 antennes (7 pour chaque office). Il n'y a désormais qu'un corps de contrôle et 10 antennes régionales dotées chacune d'un responsable, de son adjoint et d'une seule équipe de contrôleurs.
La diminution des crédits de fonctionnement se traduisent par des mutations, certains agents choisissant de rejoindre des antennes départementales du ministère, ou des départs en retraite. Sur ce point, un décret instituant une aide au départ est attendu. Comme les autres Offices, celui de l'élevage déménagera à Montreuil en 2007.