L'Office de l’élevage prend le SPE en main
Yves Berger, directeur de l'Office de l'élevage, veut que le système de facturation du SPE (service public de l'équarrissage) soit en place au 1er juillet afin de régler leurs premières factures aux équarrisseurs début août. Les marchés départementaux du SPE, réduits au ramassage des animaux trouvés morts (ATM) et à leur destruction ont été attribués la semaine passée par le ministère aux sociétés d'équarrissage suite à un « appel d'offre simplifié » laissant place à la négociation, explique le haut fonctionnaire. Sous réserve d'acceptation par les sociétés désignées, chaque département de la France métropolitaine est désormais couvert par un prestataire (sauf le Rhône pour des raisons dites techniques). L'Office de l'élevage s'est préparé d'une part, à gérer le paiement des factures en remplacement du Cnasea, d'autre part à contrôler le service effectué à la place des services vétérinaires. Il dit disposer d'une trentaine de contrôleurs, libérés de l'intervention publique, l'équivalent de 13 temps pleins. Il n'attendait plus vendredi que le feu vert politique.
Le nouveau système de paiement aux équarrisseurs va reposer sur le poids d'ATM traité et des tarifs à la tonne établis par département. Aussi, est-il « primordial de maîtriser et d'estimer au mieux le poids des cadavres enlevés », annonce l'Office dans une note d'information. Même si les bennes des équarrisseurs sont pesées à leur arrivée au centre de collecte et si certains camions sont équipés de balances, il importe que le poids « soit estimé pour tous de façon homogène ». D'où un système de bordereaux. Ces documents seront renseignés en grande partie grâce aux déclarations des éleveurs. Ils indiqueront les catégories d'animaux, leurs âges, leur nombre, qui permettront d'établir un poids grâce aux équations établies avec les instituts techniques.
Il ne reste plus qu'à boucler le budget : 154 millions d'euros, qui font toujours plus que les 136 annoncés avant le premier appel d'offre de novembre dernier, malgré les « réductions » obtenues par la puissance publique. Qui, de l'État ou des abatteurs va payer la différence ? La réponse pourrait venir à l'AG de la FNICGV vendredi, songe Yves Berger.