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L'interprofession pintade suit un nouveau guide

Le président Guy Berges hérite d'une organisation en ordre de marché. Guy Berges, jusqu'alors président de la commission technique, se fait fort de préserver la qualité sanitaire et la particularité de cette viande.

Mercredi, le Comité interprofessionnel de la pintade a rendu hommage en assemblée générale au fondateur de l'interprofession, Robert Galliano, qui met fin à 18 ans de présidence, et élu à sa place Guy Berges. Robert Galliano, p-dg de la société d'accouvage Galor, demeure administrateur. Guy Berges, son successeur, dirige la société d'accouvage Landaise d'Aviculture (anciennement France Pintade), filiale de Maïsadour. Administrateur du CIP depuis ses débuts, il est unanimement apprécié pour sa convivialité et son écoute des représentants de la filière pintade.

Le nouveau président hérite d'une organisation en ordre de marche, qui se félicite d'un recouvrement presque intégral de sa cotisation volontaire obligatoire (CVO) et d'une participation publique. La plupart des adhérents du CIP sont des opérateurs des filières dinde et poulet qui consacrent une partie de leurs moyens à cette « volaille à part » qu'est la pintade, majoritairement consommée dans le Sud-Ouest. C'est ainsi, avec un demi-million d'euros de budget annuel, que la petite filière (2 % seulement de la volaille de chair française) se maintient à flot.

Malgré la connotation traditionnelle de la pintade, qui compte un seul amateur sur quatre consommateurs, le CIP recherche une qualité sanitaire parfaite.

Guy Berges, jusqu'alors président de la commission technique, se fait fort de préserver la qualité sanitaire et la particularité de cette viande. Il veut d'abord que la pintade bénéficie des mêmes moyens que le poulet pour lutter contre les salmonelles et qu'elle prenne de l'avance sur la réglementation qui demandera de rechercher 5 séro-types de cette bactérie en 2007 contre 2 aujourd'hui. Une enquête a montré que la filière en est relativement indemne. Guy Berges précise que tous les couvoirs de l'espèce adhérent à la charte sanitaire du SNA (syndicat national des accouveurs), mais qu'ils devraient « pouvoir éradiquer des lots éventuellement positifs et recourir pour cela à une aide, comme pour l'espèce gallus ». Sur le plan de la santé animale, le CIP recherche avec le Cidef (l'interprofession dinde) des solutions contre le parasitisme intestinal (l'histomonose préoccupe les éleveurs de ces deux espèces depuis la suppression d'un additif alimentaire) et les petites entérites qui nuisent à l'hétérogénéité des carcasses.

En 18 ans d'existence du CIP, les pintades sont passées d'un poids vif de 1,51 kg atteint en 87 jours à 1,65 kg atteint en 78,3. Si la production française a diminué de 9 % à 47 300 t, elle a conforté sa première position européenne. Pendant que la production des autres pays de l'Union est tombée de 40 % à 14 800 t, les exportations de pintades entières ont plus que doublé à 2 550 t. Les découpes de pintade ont conquis la restauration. Le plus dur est de défendre la place de la pintade dans les rayons volaille de la grande distribution. Aussi, le petit CIP se retrouve-t-il très bien dans la publicité de l'APVF (association de promotion de la volaille française) en faveur de la variété des volailles de chair.

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