L’humanité rurale au cinéma
« Parce que vous êtes là», répond la paysanne octogénaire à l’estivante qui demande pourquoi on la filme. Les agriculteurs, jeunes et vieux, que Raymond Depardon est allé filmer dans leurs villages perdus d’Ardèche, de Haute-Loire ou de Lozère pour “Profils Paysans” sont là depuis des générations ou leur lointain mariage. Ce sont d’inlassables travailleurs; quand on aime, on ne compte pas. Et après eux, la broussaille? Pas forcément, puisque de jeunes couples viennent s’établir. Des pionniers, sans racines terriennes. Suffiront-ils à revitaliser le désert? Le photographe, lui-même fils d’agriculteur, a réalisé avec art et véracité deux documentaires sur son milieu d’origine en transformation. Ils sont projetés dans certaines salles. Un autre témoignage sur la ruralité, “Les gens du Marais” coproduit par l’Atelier Cinéma de Normandie et FR3 Normandie, a eu une mention au festival AgriCinéma pour sa “contribution à l’histoire de l’agriculture”.