L'hôtellerie française espère rebondir en 2010
Taux d'occupation en berne, prix moyen des chambres en baisse : tous les indicateurs de l'hôtellerie française ont viré au rouge en 2009, selon les bilans annuels des différents cabinets d'études, qui entrevoient au minimum une stabilisation pour 2010. Les 3 et 4 étoiles ont été plus touchés que les 2 étoiles, Paris et la Côte d'Azur ont plus souffert que la province, mais la France s'en tire mieux que ses voisins européens s'accordent à conclure KPMG, Deloitte et MKG. Les 3 et 4 étoiles sont affectés par les plans de réduction des coûts dans les entreprises qui ont limité les déplacements, les séminaires, mais aussi mis en place « des vraies stratégies en termes d'achat d'hébergement », souligne Olivier Petit, associé chez Deloitte. Paris et la Côte d'Azur (dont Monaco) ont également souffert de la désaffection de la clientèle étrangère. La saison estivale avait offert un bilan rassurant, grâce à la clientèle française qui avait en partie compensé la clientèle étrangère moins présente, rappelle KPMG. Ces touristes français ont cependant privilégié l'hôtellerie économique (2 étoiles, la plus représentée) qui résiste bien. Seule l'hôtellerie très économique (0/1 étoile) ne baisse pas. En Europe, le secteur est encore plus sinistré selon MKG. La France a le secteur hôtellier le plus résistant avec une baisse de 8,5% du RevPAR contre 26,7% en République Tchèque, 22,2% en Espagne, 16,4% au Portugal, 15,6% en Belgique, 13,5% en Allemagne, Grande-Bretagne et Suisse.