L’étiquetage environnemental se révèle compliqué
L’information environnementale en GMS n’ira pas de soi. C’est ce qui transparaît du bilan de la convention signée voilà deux ans dans le cadre du Grenelle de l’environnement entre le ministère de l’Ecologie et la FCD (fédération des entreprises du commerce et de la distribution). L’analyse multicritères de 300 produits dont la moitié alimentaires, réalisée en partenariat avec l’Ania et l’Ademe, a buté sur le manque de données disponibles tout au long de la chaîne de production, une lacune méthodologique pour évaluer des impacts particuliers (comme sur la biodiversité), et des incertitudes empêchant dans certains cas de distinguer les références au sein d’une même famille de produits. Quant aux consommateurs, une récente enquête Ipsos les montre en grande majorité « plutôt » favorables à la mise en place d’une information environnementale. Mais réservés quant aux modalités de mise en œuvre : coût, crédibilité de l’émetteur, emplacement, format, compatibilité avec les labels existants. Chantal Jouanno a précisé vendredi que la partie alimentaire du Grenelle « commencerait » seulement à se mettre en place à partir de 2011, en raison de sa complexité. Jérôme Bédier, président de la FCD, a annoncé des « opérations tests » sur les consommateurs, notamment sur les viandes et sur les fruits et légumes transformés.