Les solutions pour financer ses investissements
Entre 2008 et 2013, les entreprises alimentaires ont perdu 14,3 points de taux de marge brute. L’Ania a récemment tiré le signal d’alarme sur la santé dégradée des industriels. L’association estime que près de 5 000 emplois et 350 entreprises risquent de disparaître cette année. Même si les situations divergent d’un secteur à l’autre, le contexte reste morose au moment où les entreprises entament leurs négociations commerciales. Dans cet environnement incertain, difficile pour les dirigeants de se projeter dans l’avenir et de prévoir des programmes d’investissement, alors que s’ouvre bientôt le salon CFIA à Lyon. Leur attention se concentre sur l’état de leur trésorerie et sur le renforcement de leurs fonds propres, qui restent le nerf de la guerre. Quels moyens pour consolider le haut de bilan ? Souvent à capitaux familiaux, les PME ont du mal à se tourner vers le capital risque de peur de faire entrer un actionnaire trop encombrant. Quant aux banques, elles offrent des solutions estimées inadaptées au monde de l’agroalimentaire. Le choix des obligations convertibles fait son chemin chez les dirigeants de PME et dans les coopératives. Agrial et Triskalia, notamment, ont ainsi récemment levé des fonds avec l’aide du Crédit Agricole entre autres. De son côté, le gouvernement met en avant les dispositifs proposés par la BPI. L’Ania souhaite laisser sa chance à ce dispositif dont le rôle est clairement de faciliter les relations entre le monde bancaire et le monde industriel.