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Les seniors, adeptes de produits frais


> Les seniors se caractérisent par une véritable régularité dans leur consommation quotidienne.
Différente s variables caractérisent les habitudes alimentaires des seniors, comme la fraîcheur des produits, la région d'origine, ou encore la présence ou non d'un conjoint. Explications du sociologue Philippe Cardon.

Les profils alimentaires des seniors sont multiples. « La région est un marqueur fondamental dans les habitudes alimentaires des retraités, mais il n'est pas plus fort que chez les jeunes générations », note Philippe Cardon, sociologue et maître de conférence à l'université Lille 3. Un autre élément clé, particulièrement marqué pour cette classe d'âge, est l'achat de produits frais. « Toutes les générations antérieures au baby-boom se caractérisent par la recherche de produits frais. C'est statistiquement très marqué, avec une moindre consommation de produits préparés ou de légumes quatrième gamme par exemple », constate Philippe Cardon. Même si cette préférence alimentaire est relativement dissociée de la catégorie sociale, le sociologue observe quand même que plus on monte dans l'échelle sociale, plus l'achat de produits frais est marqué. « Le poids relatif du budget alimentaire est

très important comparativement à d'autres âges de la vie », ajoute-t-il. La manière © B > la d'utiliser les produits transformés est aussi différente selon l'âge et la génération. Alors que les jeunes seniors vont agrémenter les produits transformés quand ils en consomment, les plus âgés vont plutôt les considérer comme des produits finis. « Nous faisons l'hypothèse que les produits transformés sont un marqueur du vieillissement. À partir du moment où une personne intègre des produits préparés dans son alimentation voire ne mange plus que ce type de produits, cela marque un passage vers le grand âge pour ces générations », explique Philippe Cardon.

Les produits transformés sont un marqueur du vieillissement

Des repas à heure fixe

Outre les produits frais, les seniors se caractérisent par une véritable régularité dans leur consommation quotidienne, indépendamment du milieu social. « Comparativement à d'autres âges de la vie, les ménages de 60 ans et plus sont ceux qui respectent le plus la norme des trois repas par jour (matin, midi et soir), quel que soit l'âge. Ces générations mangent à heures fixes, mais il y a une nuance, lorsqu'elles basculent dans le veuvage, où la régularité des trois repas par jour se maintient, mais l'heure des repas devient plus irrégulière », complète-t-il. Enfin, un autre variable concerne le sexe des individus. « Les hommes de ces générations ne savent pas ou très peu cuisiner. D'une manière générale, ce sont les femmes qui cuisinent, en s'adaptant très souvent aux habitudes alimentaires de leur mari », relève le sociologue.

85 ménages étudiés

À partir d'une enquête sur les préparations culinaires quotidiennes de 85 ménages de retraités, le sociologue a identifié cinq styles alimentaires : le « désintéressé », plutôt caractérisé par des personnes vivant seules, avec une sociabilité extradomestique forte ; le « solitaire » qui, comme le désintéressé, cuisine peu voire pas, mais se distingue par une sociabilité faible ; le « gourmand » qui attache une importance forte à la commensalité ; le « cuisinier » pour qui l'alimentation occupe une place importante et enfin le « nutritionniste », qui est dans une véritable démarche d'alimentation santé. « Les gourmands et cuisiniers semblent les plus fréquents. Nous travaillons toujours sur ces profils pour les valider à une échelle plus macroscopique », déclare Philippe Cardon.

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