Les poulardes de Bresse ont rendez-vous à Rungis
Dix-sept éleveurs de volailles fines de Bresse montent à Rungis jeudi matin pour un concours exceptionnel entrant dans le cadre du cinquantième anniversaire de l’AOC Volailles de Bresse. Ils vont démailloter vers 4 h 30 quelque 250 poulardes puis les disposer en lots de quatre, comme cela se fait lors des fameuses Glorieuses de Bresse en décembre. Ces éleveurs font partie d’une soixantaine d’habitués des 4 grands concours bressans. Ils avaient prévu pour l’occasion de mettre en place suffisamment de poussins en avril dernier.
Quelques personnalités sont attendues dans le jury, des locaux comme René Beaumont et Arnaud Montebourg, respectivement sénateur et député de Saône-et-Loire, des nationaux comme le ministre Michel Barnier et le lauréat du dernier Bocuse d’Or, Fabrice Desvignes, chef du Sénat. Le concours sera suivi d’une vente aux enchères vers 7 h 30 pour les 5 grands prix. La célébration se déroulera sous l’égide de Marc Spielrein et de Marc Hervouet, respectivement présidents du MIN et de la Fenscopa (fédération des grossistes en volailles) et du chef Georges Blanc, président du CIVB (interprofession de la volaille de Bresse).
Un millésime modeste
Ce concours est aussi le coup d’envoi d’une opération promotionnelle offerte aux bouchers de la région parisienne les plus fidèles à l’AOC : une bouteille de vins du Mâconnais accompagnera la vente de chaque volaille de Bresse.
Les volailles de Bresse ont bénéficié cette année de riches parcours herbeux grâce aux pluies. Cependant cette ressource n’a pas dispensé les 220 éleveurs de volailles AOC et la centaine d’éleveurs de volailles fines (poulardes et chapons) de fournir du maïs et de la poudre de lait produits localement, même quand il leur a fallu les acheter au prix fort, conjoncture oblige.
Le prix des matières premières s’ajoute aux surcoûts des aménagements nécessités par la prévention de l’influenza aviaire. Moins d’1,2 million de poulets AOC auront été produits cette année contre 1,5 million il y a trois ans. Les prix des poulardes négociés jeudi donneront une idée des cours des volailles fines de cette fin d’année.