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Les plantes génétiquement modifiées s’avèrent profitables

Le maïs Bt s’est révélé avantageux aux agriculteurs européens qui l’ont cultivé depuis dix ans. De multiples sources le confirment dans un rapport publié en mars. Un bilan qui vient alimenter la controverse.

Dernier en date, le rapport du consultant britannique indépendant PG Economics Limited sur les « bénéfices sanitaires, économiques et environnementaux du maïs Bt en Europe » vient compléter une moisson hivernale déjà abondante de 4 études bibliographiques exhaustives évaluant la culture des OGM dans les pays riches et pauvres. Ce rapport publié en mars s’appuie sur les résultats d’étude des cultures dans 7 pays d’Europe le maïs Bt résistant aux insectes foreurs depuis sa première implantation en Espagne, en 1998. Il relève au moins trois avantages : économique pour les agriculteurs, sanitaire pour l’alimentation animale et environnemental. Au bénéfice de l’agriculteur, le coût plus élevé de la semence de maïs Bt est compensé par un meilleur rendement et des économies en traitement et en carburant, à condition toutefois qu’il vende le maïs OGM aussi bien que le maïs conventionnel. En 2006 en tout cas, les utilisateurs européens de maïs Bt ont en moyenne constaté des revenus additionnels allant de 65 à 141 euros par hectare ce qui équivaut à une augmentation des gains de 12 à 21 %. La sensible diminution des taux de mycotoxines dans certaines régions constitue l’avantage sanitaire essentiel du maïs Bt. Enfin, la dispense d’un passage pour traiter la culture représente l’avantage environnemental.

Economies

Concernant la France, où 5 200 ha en 2006 ont été semés par rapport à une surface exposée d’un à deux millions d’hectares, les variétés Bt ont procuré aux agriculteurs des marges brutes supérieures 15 à 35 % à celles de variétés conventionnelles, même en cas de faible infestation et en l’absence de traitement. L’organisation des producteurs de maïs a constaté par elle-même cet avantage à travers l’Institut du végétal (Arvalis) qui lui appartient.

Ce rapport, commandé par Monsanto mais dont Graham Brookes, directeur de PG Economics, invite à constater l’objectivité (www.pgeconomics.co.uk), rejoint dans ses conclusions économiques celui qu’a publié en décembre dernier le Centre de recherche de la Commission européenne. Concernant toutes les espèces végétales cultivées à travers le monde, ce dernier fait ressortir que ce sont les économies réalisées au niveau des pesticides et du matériel agricole qui assurent la rentabilité de ces cultures, plutôt que l’augmentation des rendements – variables selon les espèces et les pays où ces plantes sont cultivées.

A l’attention des Européens, il promet une économie de 24 millions d’euros par saison si 75 % des surfaces de colza étaient biotechnologiques et 33,5 millions d’euros rien qu’en Grande-Bretagne si toutes les cultures betteravières étaient résistantes aux herbicides. Ce rapport réalisé par l’Institut for Prospective Technological Studies exclut le risque écologique (le colza OGM étant interdit en Europe à cause de sa propension à se disséminer).

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