Les personnalités de l’année 2016 selon Les Marchés Hebdo
La rédaction des Marchés Hebdo a retenu douze personnalités ayant marqué le secteur de l’agroalimentaire en 2016. L’une d’entre elles mérite selon nous le titre de personnalité de l’année : Denis Lambert, du groupe LDC.
Fin décembre, l’équipe de rédaction des Marchés Hebdo s’est réunie pour tirer un bilan de l’année agroalimentaire 2016 et s’essayer à un nouvel exercice pour le journal : définir les personnalités du secteur qui, selon nous, ont marqué le plus l’exercice. Petite explication sur la méthode. Chaque journaliste a balayé son secteur privilégié, relu ses articles et noté les éléments les plus déterminants de l’année et les acteurs associés. En équipe, nous avons ensuite confronté nos listes, discuté, argumenté et retenu douze personnalités centrales.
L’une d’entre elles nous a paru mériter la distinction de personnalité agroalimentaire de l’année. Il s’agit de Denis Lambert, président du directoire du groupe LDC, qui parvient depuis plusieurs années à faire grossir son entreprise familiale au fil d’intégrations successives tout en conservant l’autonomie des cadres responsables (lire aussi page 12). L’an dernier encore, il a acquis les outils de transformation de volailles de la coopérative normande Agrial, investi massivement dans SBV et poursuivi sa politique d’innovation. Le secteur de la volaille française qui a continué de redresser la tête en 2016, après s’être hissée à la 10e place du classement international de la compétitivité des grands pays producteurs de volailles de chair en 2015 selon AND (lire LMH du 23 septembre 2016), a permis à d’autres personnalités de se distinguer.
Des hommes forts de la volaille et du lait
Le redresseur en chef Arnaud Marion a depuis travaillé sur d’autres dossiers (Zilli et SoLocal) et obtenu la confiance de la famille Soufflet pour s’occuper de Neuhauser, mais il a commencé 2016 en ficelant au bon moment la cession de Doux à Terrena. Dossier repris par le méritant Christophe Couroussé qui figure également dans nos colonnes et dont l’ascension au sein du groupe coopératif mérite d’être soulignée. Il travaille aujourd’hui d’arrache-pied à réussir les intégrations entre les équipes de Gastronome et de Doux au sein de la nouvelle entité commune Galliance.
Volaille toujours, Les Marchés Hebdo ont souhaité mettre la lumière sur Pascal Lemaire, président du groupe Cocorette (résultat de la reprise de Cocorette par ONE). Cet homme cultivant la discrétion a repris courant octobre la Seppa à Breteuil (60), selon Réussir Aviculture, ajoutant environ 100 millions d’œufs plein air à son panier. La marque Cocorette va faire de plus en plus parler d’elle avec une campagne radio, un nouveau concept d’emballage Green Box 100 % recyclable et une présence durant dix jours au Salon de l’agriculture.
En période de difficultés, le secteur laitier fait aussi émerger son lot d’hommes forts de l’agroalimentaire. Nous avons choisi de mettre à l’honneur le stratège Emmanuel Vasseneix, à la tête de la Laiterie de Saint-Denis de l’Hôtel ; Antoine Fiévet, patron de Bel, qui termine l’année en raflant la pépite Materne Mont Blanc ; la nouvelle tête pensante de Danone, Emmanuel Faber, ou encore Jean-François Fortin, pilote de l’expansif groupe des Maîtres laitiers du Cotentin.
Catherine Chapalain face à Élise Lucet
Peu de femmes au tableau. Il faut dire que le patronat, dans le secteur comme dans l’ensemble de l’industrie, reste encore largement masculin. Bien sûr, des dirigeantes brillent dans leurs domaines respectifs comme Isabelle Heumann-Buchert, patronne de Paul Heumann, lauréate des Femmes de l’économie ; Catherine Mulot-Petitjean, dirigeante de Mulot & Petitjean, élue cette année à la tête d’Alliance 7, ou encore Manou Heitzmann-Massenez, de la Distillerie Massenez, qui mène tambour battant l’Aria d’Alsace. Nous avons retenu Magalie Jost et Sybile Chapron, duo à la tête de la société Nature et Aliments, qui se sont lancées dans l’alimentation infantile et dont la qualité environnementale de leur atelier de production s’est fait remarquer.
En revanche, les femmes sont très présentes à la tête d’associations professionnelles. L’une d’entre elles, Catherine Chapalain, directrice de l'Ania, a marqué l’esprit de la rédaction parce qu’elle a accepté de faire face à Élise Lucet, classée par les Français comme les femmes médiatiques les plus méritantes de l’année, (selon un sondage réalisé par Harris Interactive pour Gala), mais dont les méthodes prêtent le flanc à la critique.
Fil rouge de 2016
La députée écologiste Brigitte Allain a aussi impressionné par sa constance à faire passer un amendement sur l’approvisionnement local et bio en restauration collective, sorte de fil rouge de l’année 2016. Une détermination qui a abouti en toute fin d’année. Nul doute qu’Éric Lepêcheur, président de Restau’Co, figurant également à notre classement des personnalités de l’année, sera amené à s’exprimer prochainement sur les conséquences de cette décision pour ses adhérents dans nos colonnes.