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« Les industriels ont moins de fournisseurs pour mieux les contrôler »



Christian Millet, secrétaire général des Entreprises des glaces et surgelés dans l'Adepale.

Les Marchés Hebdo : Les Entreprises des glaces et surgelés ont rejoint l'Adepale en début d'année. Quels sont les dossiers travaillés dans ce nouveau cadre ?

Christian Millet : On finalise une réflexion commune aux surgelés et aux aliments conservés au sujet des contrats date avec les distributeurs. Pour ces produits à durée de vie longue, il est demandé d'en laisser les deux tiers aux clients. Ça veut dire qu'un produit dont le tiers de la durée de vie s'est écoulé chez l'industriel, ce qui arrive souvent dans les légumes, n'est plus accepté puisque la règle des 2/3 est écornée. C'est destructeur économiquement et aussi physiquement, et cela engendre du gaspillage. C'est arbitraire et moralement inacceptable. Il y a sûrement un moyen d'amener plus de souplesse et d'intelligence dans le partage de la DLUO.

LMH : Le choc horsegate est-il derrière nous ?

C. M. : La confiance n'est pas complètement revenue sur certaines familles. La consommation des plats cuisinés ne tombe plus, mais elle n'est pas remontée à son niveau d'avant-crise.

LMH : Quelles sont les changements de pratiques qui en ont découlé ?

C. M. : La crise de la viande de cheval n'était pas sanitaire, c'était une crise de confiance engendrée par une fraude dans la filière viande. Les contrôles des matières premières sont plus fréquents et approfondis. Il y a davantage d'audits et de vérifications. Les circuits d'approvisionnement se sont raccourcis, et les industriels ont moins de fournisseurs pour mieux les contrôler.

LMH : Sur quels thèmes envisagez-vous de communiquer cette année ?

C. M. : Nous préparons un dossier de presse antigaspillage à l'usage de la presse grand public. Il veut convaincre que si l'on utilise à bon escient les surgelés, on lutte contre le gaspillage alimentaire.

LMH : Y a-t-il en Europe des modèles de marché enviables pour les surgelés ?

C. M. : Le marché britannique se développe. Là-bas les produits réfrigérés ont des DLC très courtes. Alors on congèle ou on achète des surgelés pour compléter. Le marché français est dans un schéma inverse. Les surgelés étaient très bien établis et les produits frais sont venus les concurrencer.

LMH : La restauration va-t-elle continuer à employer des surgelés malgré la méfiance des consommateurs et le label « fait maison » ?

C. M. : Cela va dépendre du type de restauration. Avec un ticket moyen à 15 euros, les surgelés apportent au restaurateur un service, une sécurité et un rapport qualité-prix performant. C'est rare qu'un restaurateur se contente d'ouvrir des sachets. L'utilisation de matières premières surgelées est très fréquente, et elle le restera.

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