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Les industriels du yaourt en difficulté

A l'occasion de son assemblée générale, le syndicat des produits laitiers frais a martelé que des augmentations de tarifs de 14 à 16% étaient nécessaires pour la pérennité des activités des industriels du secteur.

© Syndifrais

Le syndicat des produits laitiers frais, Syndifrais, tenait son assemblée générale le 16 juin. A cette occasion, il a fait un point sur les marchés et sur ses projets stratégiques. Cela a été l'opportunité d'insister sur les nécessaires augmentations de tarifs pour faire face à la forte inflation des coûts de production. Syndifrais estime qu'une hausse de 14 à 16% est plus qu'indispensable pour assurer la pérennité des activités des industriels du secteur.

Cette situation vient s'ajouter à une situation de marché compliquée. Les ventes de produits laitiers (yaourts, desserts lactés, fromages frais, crèmes) sont en recul de 3,7% depuis le début de l'année 2022 (à P5, source Iri). Un phénomène de déconsommation qui s'observe déjà depuis 15 ans, selon le vice-président du Syndicat, Jérôme Servières, et est surtout visible chez les jeunes.

Ainsi, les yaourts reculent de 3,4%, les desserts lactés frais de 4,3%, les fromages frais de 4,6% et les crèmes de 11%.

 

Un bio en perte de vitesse et un segment des hyperprotéinés en hausse

Après une année 2020 atypique qui a vu les volumes de ventes en grande distribution progressé d’environ 60 000 tonnes, ce circuit de distribution retrouve peu ou prou ses niveaux de 2019. Le marché progresse de 0,5% en volume (1 772,8 Kt) et de 3,1% en valeur (4,92 milliards €) entre 2019 et 2021. Deux phénomènes marquants ont animé le marché ces derniers mois : d’une part, les produits laitiers frais bio voient leurs ventes chuter de 8,9% en valeur et de 9,1% en volume entre 2019 et 2021. D’autre part, le marché des produits laitiers frais hyperprotéinés, et en particulier les Skyrs, progresse très fortement. Depuis le début d’année 2022, ce segment affiche une progression de plus de 90% en volume sur un marché de l’ultra-frais en baisse de 3,7% en volume depuis janvier.

La restauration se rétablit presque

Alors qu'en 2020, le marché de la restauration avait perdu plus de 30 000 tonnes pour atteindre un volume commercialisé de 163 000 tonnes, soit une baisse de près d'un quart de son volume (-23,3%), les professionnels constatent qu'un "rétablissement des dynamiques d'avance crise" se fait sentir et devrait permettre de retrouver les niveaux d'avant 2019. Syndifrais indique que les chiffres du marché ne sont pas encore disponibles.

 

 

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