Les huiles végétales sont à nouveau plébiscitées
L'Union européenne a versé une généreuse subvention à l'interprofession des huiles végétales (Onidol : organisation interprofessionnelle des graines et fruits oléagineux), avouent les responsables professionnels. Celle-ci permet à l'Onidol de renouveler une vague de publicité télévisuelle, acheter des espaces dans les magazines grand public et communiquer auprès de la profession médicale.
Ainsi, l'appel à « varier les huiles végétales » diffusé à la télé l'an dernier et au début de cette année va être relancé tandis que des brochures vantant les bienfaits nutritionnels des huiles végétales vont être mises en place cet automne dans 5 800 cabinets médicaux sélectionnés. De plus, l'Onidol recommandera aux spécialistes la lecture d'une édition spéciale des Cahiers de nutrition et de diététique, organisera des symposiums régionaux et participera au salon médical Medec 2007. Cette campagne qui s'insère dans le programme « santé » européen ainsi que dans le PNNS français vise à orienter le public vers la consommation d'huiles végétales pauvres en acides gras saturés et riches en acides gras mono-insaturés ainsi-qu'en précurseurs des fameux Omega 3 et 6.
Comme aucune huile végétale n'est nutritionnellement parfaite, comme l'a précisé hier le Professeur Bernard Guy-Grand lors d'une conférence de presse, il convient de varier les plaisirs et usages entre l'huile de colza, celle de tournesol, d'olive ou encore de noix, 4 huiles qui présente un avantage nutritionnel évident. Schématiquement, le tournesol et la noix apportent beaucoup d'acides gras linoléique (précurseur d'Oméga 6), la noix et le colza d'acides gras alpha-linolénique (précurseur d'Omega 3), l'huile d'olive, de tournesol et de colza d'acides gras oléiques (mono-insaturés). Le site www.varierleshuiles.fr en dit davantage.
L'huile de tournesol est traditionnellement la plus vendue en grandes et moyennes surfaces. Sa part de marché est supérieure à 40 %. Elle est aussi la plus consommée (50 %) en restauration hors domicile ainsi que dans l'industrie agroalimentaire. L'huile d'olive est la deuxième plus vendue en GMS, talonnée par les mélanges (20 %).
L'huile de colza, enfin, dépasse 6 % du volume écoulé en GMS, une part de marché multipliée par 3 en cinq ans. C'est l'huile qui a le plus progressé ces dernières années, grâce à sa réputation de source privilégiée en Omega 3. Elle a bénéficié de campagnes successives de l'Onidol entre 2001 et 2004, touchant grand public, IAA et RHD. Aidée par son prix, elle représente un dixième de la consommation en restauration et un tiers des utilisations industrielles.
Le colza ne serait plus réservé à l'assaisonnement
L'huile de colza pourrait progresser encore davantage ces prochaines années en GMS grâce à la probable disparition de la mention restrictive « huile pour assaisonnement ». En effet, son adaptation à la cuisson est en passe d'être reconnue aux échelons européen et français. Par ailleurs, il n'est pas impossible de voir émerger l'huile de lin, particulièrement riche en (précurseur d'Omega 3), suite à un avis favorable de l'Afssa.