Aller au contenu principal

Technologie
Les grossistes à l’ère de la transformation numérique

Les nouvelles technologies bouleversent les métiers du commerce de gros, plus ou moins rapidement selon les attentes de leurs clients. La fonction commerciale et la logistique sont les plus concernées. Compte rendu d’une étude commandée par Intergros.

Les relations humaines restent irremplaçables, mais le numérique peut les réinventer.
© Gutner archives

« Le développement des technologies numériques ajoute de nouveaux défis que le commerce interentreprises devra relever pour maintenir sa place au sein des canaux de distribution », constate l’étude de L’impact des mutations technologiques et de la digitalisation sur le modèle économique du commerce de gros, commandée par Intergros et la direction générale des entreprises. Si les pratiques numériques sont encore limitées, tant par le poids des habitudes que le manque de moyen, il ne fait aucun doute que le secteur se trouve à un tournant, et, au rythme du renouvellement des générations, les clients des grossistes seront les premiers demandeurs d’une technologie plus poussée. Alors qu’Amazon a lancé sa plateforme Business consacrée au commerce interentreprises, et que la comparaison des prix n’a jamais été aussi facile qu’à l’heure d’Internet, les grossistes doivent prendre le virage du numérique à leur tour.

Vendre en ligne

Si rien ne remplace le contact humain, notamment pour des clients qui attendent une expertise et une certaine compréhension de leurs besoins de la part de leur fournisseur, le numérique offre des nouvelles opportunités. La première étape : se doter d’un site institutionnel, présentant l’entreprise et ses produits, contribuant à asseoir sa notoriété. Ensuite, la stratégie dépend de la clientèle. Un grossiste qui travaille avec des grandes entreprises va devoir s’adapter aux outils numériques de ces derniers (plateformes d’e-procurement).

En revanche, celui qui travaille avec des petites entreprises a tout intérêt à proposer son propre canal de vente en ligne, un site marchand performant et facile à utiliser. Même si certains produits se prêtent en apparence mal à la vente en ligne, comme les fruits et légumes, le développement de nouvelles gammes telles que la fraîche découpe peuvent y trouver leur place. Un site marchand permet au client de s’affranchir des horaires, mais aussi de conquérir de nouveaux clients que ce soit des particuliers ou des entreprises situées hors de la zone de chalandise, souligne l’étude. Une application qui propose le paiement, le suivi des factures et la promotion de certains produits peut aussi être très appréciée de certains clients souvent mobiles, qui n’utilisent plus que leur smartphone.

Améliorer la logistique

Un site marchand nécessite une maîtrise de ses stocks et amènera les entreprises à se doter d’un système de suivi informatique de ses disponibilités, qui pourra aussi servir à ses clients à se renseigner avant de se déplacer. Les innovations numériques vont aussi transformer le travail des chauffeurs livreurs, selon l’étude. D’une part, des logiciels pourront optimiser ses trajets mais la fonction même va évoluer. Si le client a passé commande par Internet, le chauffeur livreur sera alors le seul visage de l’entreprise, son ambassadeur. Des profils avec des aptitudes commerciales seront alors prisés. Les outils et moyens de manutention évoluent aussi avec par exemple des aides à la préparation de commandes. Enfin, les systèmes d’information à vocation d’optimisation pourront aider les grossistes à améliorer la gestion d’un espace de plus en plus rare ou la traçabilité des produits.

Rungis a ouvert sa Marketplace

Cet été, le site rungismarket.com, regroupant 400 grossistes et 16 500 références, a ouvert. Il s’adresse aux professionnels (BtoB) et leur permet de lancer des appels d’offres auprès des fournisseurs et de recevoir des devis. Seuls les détenteurs d’un contrat d’occupation au sein du marché de Rungis peuvent vendre sur la Marketplace. Les produits peuvent être livrés directement par le service logistique du vendeur ou par le service de logistique mutualisée de Rungis Market ou mis à disposition sur le Min. Le nombre d’offre est toutefois encore limité.

Les plus lus

Vaches dans la prairie
Comment vont évoluer les coûts de production de la viande bovine en 2024 ?

Si les prix des gros bovins restent élevés, ils ne sont pourtant toujours pas rémunérateurs pour les éleveurs. Les coûts de…

Cotation du porc en  Allemagne, Production, classe E en €/kg
Porc : un marché en manque d’impulsion à la veille de Pâques 

Le marché du porc européen manque de tonicité à l’approche de Pâques.  

en arrière plan, une étable avec des vaches noir et blanche. Au premier plan, un chercheur en combinaison intégrale avec un masque de protection.
Grippe aviaire : ce qu’il faut savoir de la contamination humaine par des vaches

La situation sanitaire autour de la grippe aviaire inquiète aux États-Unis. Des vaches malades ont à leur tour contaminé un…

infographie objectifs de la loi Egalim
Que mangent les enfants à la cantine, et qu’en pensent-ils ?

Les menus servis dans les cantines scolaires ne sont pas, en moyenne, conformes aux objectifs de la loi Egalim selon un…

vue de haut, une carte de France dessinée avec du blé, du beurre, des oeufs, de la viande, du fromage, des pommes, des tomates, du soja, du saumon
Souveraineté alimentaire : quelles sont les fragilités françaises ?

Un rapport du gouvernement évalue la souveraineté alimentaire de la France et dévoile des zones de fragilité préoccupantes.…

bouverie en abattoir
Vidéo L214 chez Bigard : le ministère remet le contrôle vidéo en abattoir sur la table

L214 a diffusé une enquête filmée dans l’abattoir Bigard de Venarey-les-Laumes (Côte d’Or), lors d’abattages halal. Le…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 704€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio