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Les fabricants d’aliment resserrent les rangs

Pris en étau par les difficultés économiques de la nutrition animale, les fabricants indépendants s’en remettent à un syndicat plus opérationnel. C’est un Snia (syndicat national des industriels de la nutrition animale) réorganisé qui a tenu son assemblée générale à Paris vendredi dernier. Sous la houlette du nouveau président, Adolphe Thomas, la structure nationale, composée de 7 personnes, s’est dotée d’un délégué général (Jacques Poulet), d’un pôle administratif et d’un pôle technique, scientifique, juridique et économique. Cette organisation, qui rend caduc le projet de rapprochement national avec le Syncopac (coopératives), est censée renforcer ses relations avec les régions, mieux faire jouer les synergies et rendre des services plus performants à ses 144 adhérents.

Sur le plan politique, le Snia soutient fermement trois dossiers : le maintien du droit de fabriquer des aliments médicamenteux, la protection du savoir-faire, que menacerait la directive européenne sur l’étiquetage des aliments composés (lire page 3) et une modification de la loi sur l’intégration. Il est aussi question de savoir-faire dans ce dernier dossier, puisque la loi actuelle ignore les relations entre un industriel et un éleveur qui dépassent le simple contrat de livraison d’un aliment.

Lorsque l’industriel vend du service à ses clients éleveurs et qu’un conflit survient, le juge peut invoquer une relation d’intégration au détriment du premier. Les coopératives n’ont pas ce problème et le Snia est déçu que la Loi d’Orientation Agricole n’ait pas réformé une disposition de 1964 révisée en 1980, avant que l’activité de firme services devienne stratégique.

Les fabrications françaises d’aliments composés ont encore régressé de 1,3 % à 22,320 millions de tonnes et pourraient encore connaître un recul de 2,5 à 3 % cette année. Le secteur a perdu 1,7 Mt depuis 2001 et a comprimé ses investissements à 15 % de sa valeur ajoutée en 2003. « Les “warnings” sont en action», a prévenu Adolphe Thomas, qui a engagé les industriels à agir collectivement avec les autres acteurs des filières animales et les pouvoirs publics contre la « très inquiétante» perte de compétitivité des Français à l’international.

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