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Les fabricants d’aliment, partenaires particuliers

Pour rendre service aux éleveurs, l'industrie de la nutrition peut faire davantage.

L'augmentation du coût des matières premières, ainsi que le prochain engagement de la responsabilité des éleveurs en matière de sécurité, donnent des arguments de vente aux fabricants d'aliments composés. D'autres défis, comme l'environnement, la performance économique, sans oublier le confort de l'éleveur, peuvent-ils les placer en position de partenaires ? Ces idées ont été débattues à l'assemblée générale du Snia (syndicat des industriels de la nutrition animale), à Paris le 24 mai.

Défi environnemental : la considération du « pouvoir à effet de serre » de l'élevage, a été lancée par Jean-Yves Dourmad, ingénieur de recherche à l'Inra. Sachant que « des consommateurs anglais ont demandé le bilan environnemental du beurre néo-zélandais », on serait bien capable de comparer l'impact du kilo de porc anglais et français. Sans vouloir tirer de plans sur la comète, Patricia Lecadre (Céréopa), animatrice du débat, a comparé le secteur de la nutrition animale à celui de la motorisation, et déploré qu'un pot d'échappement catalytique ait un impact médiatique - et consumériste - bien plus important qu'une formulation d'aliment réduisant les rejets minéraux dans la nature.

Philippe Lecouvey, directeur de l'IFIP (institut de la filière porcine) a rappelé que les producteurs porcins ont d'abord dû convaincre les riverains du bon voisinage d'un bâtiment. L'éleveur « doit être porteur de valeurs », est intervenu Ludovic Michel, le jeune directeur des Etablissements Michel en Ille-et-Vilaine, « à nous de lui donner des cartouches », et de suivre éventuellement son exemple en invitant les consommateurs dans un village virtuel Certi'Ferme (wwww.certiferme.com.

Défi économique : le coût de l'aliment est somme toute « relatif » dans un litre de lait, a démontré Lionel Vivenot, conseiller à l'Union laitière de la Meuse. Or, derrière un litre de lait se cachent divers modes de production. Les éleveurs ont besoin d'accompagnateurs particuliers dans les mutations du marché. Ces analyses ont fait réagir dans le public. Pascal Ferey, administrateur FNSEA, a relégué « le coût de la ration sèche » bien après le souci de réaliser un projet personnel et d'entreprise et la perspective des contrôles sanitaires qui vont donner de la valeur au bon de livraison des aliments industriels. Autre réaction, Louis Thivat, président de l'Union des fabricants Auvergne-Limousin, a estimé que le service en sécurité alimentaire est le service le plus à la portée des moyens des fabricants.

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