Les enjeux du climat pour l'agroalimentaire
S'adapter aux changements climatiques et contribuer à les atténuer, tel est le double défi auquel les activités humaines doivent répondre. L'agriculture est à la fois météo-sensible et émettrice de gaz à effet de serre ; des GES au pouvoir 30 fois à 300 fois plus réchauffants que le CO2, a rappelé le vice-président du Giec (groupe des experts climat) de l'Onu, Jean Jouzel, au forum « Agriculture et changement climatique », le 20 février à Paris. En clôture de ce forum international, le président de la République François Hollande a appelé à « engager une double révolution verte », pour nourrir une humanité de plus en plus nombreuse et urbaine, tout en contrant le réchauffement climatique. L'agriculture a une carte à jouer en effet, en stockant du carbone dans le sol et en produisant ses propres ressources ; des capacités qu'on lui reconnaît aujourd'hui, au même titre que la forêt. D'où l'intention de la France, qui accueille la 21e conférence sur le climat de l'Onu, COP 21, de l'intégrer dans l'accord international espéré en décembre prochain. Dans le prolongement de l'agriculture, l'ensemble de la chaîne agroalimentaire doit à la fois s'adapter aux aléas et réduire son impact. Les risques vont croissant, en termes d'approvisionnement, de prix, de dommages matériels. La diversité des ressources, l'autonomie et les mécanismes assurantiels deviennent des atouts. Et la réduction de l'empreinte carbone peut influencer les arbitrages politiques.
P.12 Denrées exotiques et systèmes résilients P.13 Transport : Rungis dialogue avec Paris P.13 Impact météo sur le résultat financier