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« Les eleveurs laitiers français souhaitent disposer de protéines à un cours inférieur aux cours normaux "

Thierry Roquefeuil,
président de la FNPL
Thierry Roquefeuil,
président de la FNPL
© R.d

 

Pourquoi la FNPL a-t-elle lancé l’idée d’un « plan protéines » ?

Thierry Roquefeuille - L’équilibre de la ration est nécessaire pour la quantité mais aussi pour la qualité du lait produit, cette dernière étant regardée de très près par les industriels. Or pour les protéines, l’élevage laitier français est dépendant des importations. Devant la montée des cours des produits importés, la FNPL a demandé la mise en place d’un « plan protéines ». En France, s’il existe des exploitations très tournées vers l’herbe, les exploitations laitières dans leur ensemble consomment de plus en plus d’ensilage de maïs et ont des besoins en compléments protéiques de plus en plus importants. Il faut donc tendre à une production sur le territoire et sur les exploitations.

 

Où en est le dossier ?

T. R. - Le sujet a été repris par le gouvernement et il est en cours de discussion dans le cadre de la réforme de la PAC. Ce qui est en cause, c’est la gestion de l’enveloppe de 2% d’aides couplées aux protéines pour un montant total de 151 millions d’euros. La FNPL demande que pour pouvoir bénéficier de cette aide, l’exploitation détienne des animaux. Le dispositif doit favoriser l’autonomie fourragère des exploitations et non aider le commerce de l’alimentation animale.

 

Quel est l’enjeu pour les éleveurs ?

T. R. - Si on produit de la protéine, il faut qu’elle revienne aux éleveurs, à un cours inférieur aux cours mondiaux. La FNPL réfléchit à la contractualisation entre producteurs de protéines et éleveurs au niveau d’un territoire. La recherche doit aussi nous aider à trouver des solutions, pour combler notre déficit en protéines.

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