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Les distributeurs peu soutenus en banlieues

La grande distribution est bien présente dans les zones urbaines sensibles, malgré la difficulté que représente la gestion de ces magasins. On compte aujourd'hui 64 hypermarchés, 181 supermarchés, 256 maxidiscomptes dans les zones urbaines sensibles (ZUS), selon une étude réalisée par le cabinet Asterop pour la fédération des entreprises du commerce et de la distribution. Une présence que Jérôme Bédier, son président, souhaiterait voir davantage encouragée par les pouvoirs publics, surtout après les émeutes de novembre. « C'est compliqué de maintenir des activités en zone sensible. Les climats sont tendus, les paniers moyens sont très inférieurs à d'autres zones. Nous sommes très mobilisés pour y rester et y développer des activités mais cela suppose une mobilisation des acteurs dans l'ensemble des domaines», a-t-il déclaré hier à la presse. La FCD regrette que le périmètre des ZUS ait été « en maints endroits, déterminé pour ne pas prendre en compte les magasins souvent de taille importante» mais aussi que le Parlement (surtout le Sénat) ait préféré « dans la dernière loi sur l'égalité des chances, interdire aux commerçants de bénéficier d'une plus grande simplicité des procédures pour l'ouverture de magasins et d'une exonération partielle au mètre carré».

Pour convaincre les pouvoirs publics, la FCD a recueilli le témoignage de plusieurs directeurs de magasins en ZUS. Tous décrivent les trésors d'ingéniosité qu'ils doivent déployer pour créer un climat serein avec leur personnel et les populations environnantes. Perçus comme une sorte de «caverne d'Ali Baba», les hypermarchés sont souvent source de frustrations là où le taux de chômage moyen dépasse 20%. D'où la multiplication des vols, des agressions et des incivilités. Michel Chevessier, aujourd'hui directeur de l'Auchan de Bagnolet, a connu cette situation très difficile en 1994 au magasin du Havre qui employait alors 44 agents de sécurité et était sur le point de fermer. Il lui a fallu réaliser «un travail de fourmi» avec partenaires locaux et employés pour mettre en place une aide aux devoirs vers les jeunes enfants du quartier et ainsi rétablir un climat de confiance. « Nous accompagnons les Français au prix de faire un autre métier», résume Jérôme Bédier.

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