Les cultures céréalières du Sud ont leur salon
Il s'appelle « Les Culturales Sud » ce salon dédié aux grandes cultures d'hiver que lance Arvalis-Institut du végétal à Montesquieu-Lauradais, au sud de Toulouse. C'est un salon à ciel ouvert, sur le modèle des Culturales qui ont lieu tous les deux ans à Boigneville en Ile de France.
La hausse du coût du fret et l'accroissement de la demande ouvrent de nouveaux débouchés pour les bassins céréaliers d'Aquitaine, de Midi-Pyrénées, du Languedoc-Roussillon et de Provence-Côte-d'Azur. Ce sont les industries de la boulangerie et de la semoulerie d'Italie ou du Maghreb. Les besoins énergétiques font naître des nouveaux besoins en cultures énergétiques de première et deuxième génération. Ces marchés émergents s'ajoutent à la semoulerie, à la pâtisserie et à la trituration régionales. Voilà pourquoi les coopératives et négoces du sud de la Garonne et du Massif Central vont assurer une publicité de ce nouveau salon auprès de leurs adhérents et clients producteurs. En dehors du bassin aquitain, les céréaliers compensent des rendements plus faibles qu'ailleurs par une qualité irréprochable, soulignent les responsables régionaux d'Arvalis. Ces bons techniciens ne se mettent pas forcément au courant des débouchés. Les Culturales Sud, qui auront lieu les 4 et 5 juin, vont leur permettre de rencontrer des responsables d'IAA de première et deuxième transformation (Gers Fraine, Harinera (Espagne), Panzani…), d'industries de la biomasse et de la chimie végétale ainsi que la société des Silos Portuaires et des dix plus grandes sociétés coopératives et de négoce du sud de la France. Ils pourront aussi assister à une conférence sur « l'évolution de l'offre et de la demande à l'horizon 2015 » et une autre intitulée « Bioproduits : le rêve devient réalité ».
Marquage moléculaire et bilan environnemental
Ce salon sera avant tout technique, c'est ce qui attire les agriculteurs confrontés à la hausse de leurs coûts de production, aux résistances des insectes nuisibles et plus généralement aux changements climatiques et aux restrictions environnementales. Les plus avant-gardistes s'instruiront sur le marquage moléculaire ou les bilans énergétiques.
Les cinquante places d'exposants prévues, signe que les fournisseurs et services s'intéressent aux grandes cultures méridionales. La région Midi-Pyrénées soutient financièrement cette première édition des Culturales Sud, avec l'arrière-pensée de démontrer aux pouvoirs publics nationaux et européens le dynamisme de l'activité régionale et son implication dans les enjeux sociétaux.
Puisqu'il a lieu en juin, ce salon portera surtout sur les cultures d'hiver. Il est complémentaire du précédent salon « Maïs au futur » organisé à l'automne 2006 à Pau.
L'idée d'Arvalis est d'organiser deux rendez-vous culturaux au Sud tous les deux ans, en alternant cultures d'hiver et d'été.