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Les coop laitières doivent passer à l’action

Avant une concertation prévue le 26 avril au ministère, la FNCL motive ses entreprises.

Assez de réflexions, il est temps de passer à l’action, a conclu Gérard Budin, président de la FNCL dans son discours de clôture de l’assemblée générale des coopératives laitières, hier à Paris.

Précédemment, les intervenants chargés de lancer « des propositions pour la filière laitière » avaient invité les dirigeants à entreprendre les regroupements, les contractualisations et les mises sur pied de projets industriels et commerciaux propres à conquérir de la valeur ajoutée (lire Les Marchés de mercredi). Parmi eux, Jos Clerx, un des hauts dirigeants du groupe coopératif néerlandais Campina Melkunie, a suggéré de rechercher des solutions stratégiques à long terme entre entreprises et en dépassant le cadre national. Philippe Mangin, président de Coop de France, a stigmatisé les filières qui ne voient pas plus loin que la production ; il a regretté ce « choc culturel » manqué de la loi d’orientation qui aurait amené les producteurs à se considérer avant tout comme des fournisseurs. Il a aussi regretté une trop grande inertie du secteur coopératif qu’il met sur le compte d’un partage insuffisant des diagnostics des marchés.

Pour Jos Clerx comme pour le leader français, il s’agit de restaurer la confiance entre les coop et leurs adhérents. Cela passe, selon le Français, par l’amélioration de la gouvernance des coopératives. Les projets renforceront leur implication politique et financière, a-t-il assuré. « Avoir une visibilité » qui aille au-delà des marchés de niche, c’est ce qu’a conseillé Michel Fosseprez, président d’In Vivo. « Quand la masse est trop grosse et pas organisée, elle écrase la niche », a-t-il formulé. Jos Clerx, enfin, a fait sourire en reprochant aux Français leur propension à se tourner vers les pouvoirs publics et à « compliquer les choses », faisant référence à la fixation des prix du lait.

Compromis

Les coop laitières se félicitent encore du compromis trouvé le 26 janvier entre les familles de l’interprofession sur l’assouplissement de la fixation du prix du lait. Le président Budin n’a pas manqué de rappeler que l’échec du précédent accord, qu’il avait qualifié de « replâtrage », lui a donné raison. Il s’est félicité que le compromis redonne au couple beurre-poudre son rôle de régulateur des marchés. Deux effets pervers en ressortent affaiblis, a-t-il expliqué : l’effet « dumping » du « lait flottant » sans contrat d’achat et l’effet « domino » des transferts d’activité vers les produits de grande consommation.

Mais Philippe Mangin et lui-même ont signalé bien des vents contraires, comme la perspective d’une trop grande ouverture du marché communautaire, une montagne de beurre à résorber et les distorsions de concurrence relevant du bien-être animal, de l’environnement ou encore des cotisations sociales.

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