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Les chiffres du MPOB plombent les prix du colza

Période du 5 au 12 décembre. Les cotations du colza ont reculé sur les places physiques françaises, essentiellement du fait du dernier rapport du Malaysian palm oil board (MPOB), qui a estimé le 12 décembre une hausse des stocks malaisiens d’huile de palme de 16 % environ entre octobre et novembre, à 2,56 millions de tonnes (Mt), alors que le marché s’attendait plutôt à une progression de 11,5 %. La demande mondiale s’avère réduite pour le produit malaisien, les expéditions du pays ne s’élevant qu’à 1,354 Mt, en repli de 12 % par rapport au mois dernier. Les cours de l’huile de palme sur Kuala Lumpur ont bien entendu reculé sur le marché à terme malaisien, entraînant dans leur sillage ceux de l’huile de colza sur Rotterdam.

Les prix des graines américaines (soja états-unien, canola canadien) ont également évolué dans le rouge. En soja, la baisse des prix est essentiellement attribuée aux perspectives d’amélioration des conditions climatiques en Argentine. Des pluies plus intenses sont attendues dans le pays durant la semaine 51, susceptibles d’améliorer les conditions de cultures.

Canola : essoufflement de la demande internationale

Autre élément baissier, la faible dynamique des exportations américaines. Alors que la récolte nationale 2017 est supérieure à celle de 2016, les expéditions états-uniennes seraient inférieures depuis le début de la campagne 2017-2018 à celles de 2016/2017 à la même époque, d’après des analystes privés. Le rapport du département américain à l’Agriculture (USDA) sur l’offre et la demande mondiales devait être publié le 12 décembre dans la soirée, sans guère apporter d’élément nouveau. En canola, un essoufflement de la demande internationale est rapporté. Ensuite, la production canadienne 2017 est ressortie au-dessus des attentes, à 21,32 Mt selon StatCan au 6 décembre, contre 18,2 Mt en juillet, et 20 Mt attendues par le marché.

Au niveau français, l’activité en colza tourne au ralenti en cette fin d’année, avec les assemblées générales des organismes stockeurs. En tournesol, c’est à peu près le même constat. Les cours hexagonaux évoluent peu d’une semaine sur l’autre.

Production canadienne de pois à 4,1 Mt

En protéagineux, les cotations françaises restent stables entre les 5 et 12 décembre globalement, faute d’échanges. La tendance de fond sur la scène mondiale reste baissière, avec la hausse de la production canadienne de pois, passant de 3,8 Mt à 4,1 Mt entre juillet et novembre 2017, d’après StatCan.

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