Les céréales en hausse à Nantes Saint-Nazaire
Le trafic extérieur du Port autonome de Nantes Saint-Nazaire a reculé de 0,9 % en 2007 à 34,1 millions de tonnes. L'activité est globalement stable, mais la tendance à la diversification observée en 2006 s'est encore accrue. Totalisant plus des deux tiers du tonnage annuel du quatrième port de France, les flux énergétiques ont vu leur trafic régresser de 1,13 Mt l'an dernier. Seuls les produits raffinés ont échappé à la baisse. En cause un recul de la consommation provoqué par l'envolée des cours et par un hiver doux.
Une forte croissance des produits non énergétiques (+ 8,5 %) a permis de compenser ce coup de mou sur les énergies fossiles. Le trafic conteneurisé a progressé de 11,6 %, une dynamique portée par les lignes MSC vers l'Océan indien et CMA CGM vers les Antilles. La croissance est encore plus forte pour le trafic roulier (+ 17,7 %). Un troisième poste roulier va être réalisé à Montoir de Bretagne, afin de parer au développement des trafics de la ligne régulière sur Vigo et de la logistique maritime et fluviale d'Airbus.
L'aliment du bétail redresse la barre
Après une année 2006 orientée à la baisse, les vracs secs destinés à la fabrication d'aliments du bétail et les engrais ont redressé la barre, enregistrant respectivement +1,5 % et + 5 %. La hausse est encore plus spectaculaire pour le trafic de céréales (+ 10,8 %), dopé par le bond des importations. Une politique de développement des équipements accompagne ces évolutions. Les investissements du Port autonome de Nantes Saint-Nazaire se sont élevés à 27 millions d’euros en 2007, en hausse de 29 % par rapport à 2006. Ils vont encore monter en puissance puisque le conseil d'administration a bouclé un programme d'investissements prévisionnels 2008 de 42,9 millions d’euros. L'aménagement de parcelles du terminal agroalimentaire et multivracs de Montoir se poursuivra. Le programme global concerne 50 hectares commercialisables à l'Est et au Nord du terminal. Le «choix stratégique» de modernisation du terminal «résulte d'un constat de vive concurrence pour le trafic portuaire des vracs agroalimentaires, entraînant une ferme volonté de développer les parts de marché de la plate-forme de transit ligérienne», indique le CA du Port autonome.