Les aviculteurs ont bien géré l’enfermement
Pailler plus fréquemment les bâtiments, s'inquiéter des pertes d'appétit et aller au-devant des consommateurs ont été les soucis des éleveurs de volailles fermières de Janzé en Ille-et-Vilaine et de Challans en Vendée au cours de ce mois. Ces deux départements font partie des 26 où des dispositions spéciales de prévention des contacts avec les oiseaux sauvages ont été prises du 25 octobre à la fin novembre. Les groupements de qualité de Janzé et de Challans avaient accepté telle quelle la recommandation d'enfermer les volailles en plein air, sachant que les bâtiments, vastes aérés et lumineux garantissent le bien être de celles-ci.
Les gains de poids ont été légèrement affectés au cours du mois, constate-t-on dans les associations des fermiers de Janzé et de Challans. Cela est attribué à un léger stress, pouvant causer une perte d'appétit. Mais dans ce cas, le poids final se récupère en quelques jours supplémentaires d'élevage.
Les élevages de poulets et de pintades se sont déroulés dans de bonnes conditions.
Pour d'autres espèces, comme les canards prêts à gaver et les dindes noires, l'enfermement n'allait pas de soi. La pose d'une bâche sur les bâtiments abritant des dindes noires de Noël, pour les assombrir, a permis de diminuer la nervosité ambiante. La couverture des points d'alimentation et d'abreuvement, par des filets par exemple, a été efficace, rapporte un responsable de production de l'Association des fermiers de Challans, précisant que les oiseaux sauvages sont naturellement méfiants des animaux d'élevage.
En vue du retour au plein air le 1er décembre, les éleveurs vont abaisser la température des bâtiments la semaine prochaine, en les aérant. Ce sera géré comme une première sortie à 42 jours, explique le responsable de Challans.
Les éleveurs se féliciteront d'avoir réussi leur communication auprès du public. Les fermiers de Janzé estiment avoir donné une image positive de leurs compétences à la télévision bretonne. Ceux de Challans se sont mobilisés en nombre pour rencontrer les consommateurs et soutenir les ventes dans les grandes surfaces ainsi que les commerces de proximité. Ayant constaté la sagesse des consommateurs rencontrés, ils comptent sur la transmission du message par le «bouche-à-oreille». Ils voient les ventes se redresser et sont plutôt optimistes.