Les alertes microbiennes toujours plus nombreuses
Près de 7000 (6987 exactement) en 2005. Le nombre de notifications transmises via RASFF, le système d’alerte rapide européen Le système d’alerte rapide européen est basé sur le règlement 178/2002. Dès qu’un des membres du réseau (états membres, commission, EFSA) dispose d’une information sur l’existence d’un risque sérieux direct ou indirect sur la santé humaine, il doit immédiatement en prévenir la commission via le système d’alerte rapide pour l’alimentation humaine et animale (RASFF). L’alerte correspond à un risque immédiat et grave, pour lequel les états membres ont déjà commencé sans attendre le processus de rappel. Les notifications pour information ne demandent normalement pas d’action car les états membres concernés ont réalisé les contrôles avant que le produit défectueux ne pénètre sur le marché (généralement aux frontières).a considérablement cru ces dernières années, signe aussi que le système d’alerte marche mieux. Il y en avait moins de 700 en 1999 , le double en 2001, plus de 4000 en 2003 et plus de 5000 en 2004. 30% des notifications sont des alertes alors que 70% des notifications sont des informations sur des mesures déjà prises. 46% des notifications font suite à des contrôles aux frontières avec rejets des importations quand 45% sont émises après des contrôles sur des produits commercialisés. 2% des notifications sont issues des contrôles des entreprises, 2% de plaintes de consommateurs et 5% de plans de contrôles systématiques des Etats aux frontières.
Après les microbes, les mycotoxines
Les alertes concernent principalement les poissons crustacés et mollusques (20%), les viandes et produits à base de viande y compris gibier et volailles (18%), les herbes et épices (11%), les fruits et légumes (8%). Viennent ensuite (entre 6 et 4%), les matériaux destinés à entrer en contact avec les aliments, les noix et snacks, le lait et les produits laitiers, les bonbons et autres douceurs, les céréales et produits de boulangerie, les aliments diététiques, les huiles et graisses.
La nature des risques pour la santé du consommateur est variable. Les alertes portent avant tout sur la présence de micro-organismes potentiellement pathogènes (27%), un défaut dans la composition (19%), un problème d’additif (10%), des mycotoxines (9%), des métaux lourds (5%), les migrations par contact avec des matériaux (4%), les résidus de médicaments vétérinaires (4%) et les corps étrangers. À 2% arrivent : les contaminants industriels, les contaminations microbiennes (autres que pathogènes), les parasites, la radiation.
La hiérarchie des causes diffère dans les notifications pour information, les mycotoxines prenant alors la tête (40%) devant les micro-organismes potentiellement pathogènes (19%).
Certaines causes ont fait, en 2005, l’objet d’un nombre croissant de notifications. Les résidus de médicaments vétérinaires dans les produits de pêche ou les migrations dans les aliments de chrome, de plomb, de nickel présents dans les matériaux en contact par exemple, ou bien encore les contaminations microbiennes dans les herbes et les épices.
Les notifications pour présence de mycotoxines augmentent également (alerte et information confondues) : 993 au total dont 947 concernaient des aflatoxines. Les noix et produits issus des noix représentent l’immense majorité des contaminations : 827. Viennent ensuite les fruits et légumes, surtout séchés (83), les herbes et épices (60). N’arrivent que très loin derrière les céréales (10), le café (7), les jus de fruits (4) et, à égalité, les aliments pour bébé et les aliments pour animaux (2).