Les acheteurs chinois de retour

Les conséquences du scandale sanitaire du lait mélaminé se font toujours sentir sur la filière laitière chinoise, plus de sept ans après. Selon Abscis, depuis 2008 « la production laitière chinoise n'a progressé cahin-caha que de 6 %, alors qu'elle avait été multipliée par quatre entre 2000 et 2008 ». En 2015, les prix du lait ont été inférieurs de 15 % en moyenne à ceux de 2014, ce qui a incité de nombreux éleveurs chinois à cesser la production et vendre leurs vaches. Depuis fin 2015, les prix du lait se redressent, tandis que les cours des tourteaux de soja reculent, ce qui améliore la situation des producteurs chinois.
Reprise des importations chinoisesEn 2015, malgré les bas prix du marché mondial, la Chine a réduit ses importations de poudres car le marché local était saturé par les stocks. Seules les importations de poudres de lait infantile ont continué leur croissance, affichant un bond de 46 % par rapport à 2014, selon Abscis. Néanmoins, les entreprises nationales tentent de reconquérir leur marché intérieur et ont désormais plus de parts de marché que les poudres importées, majoritaires après le scandale de la mélamine.
Début 2016, la Chine est davantage revenue aux achats. Sur les cinq premiers mois de l'année, le CLAL estime que ses importations ont bondi en volume de 87 % pour le lait et la crème conditionnés (259 700 t), de 34 % pour le beurre (37500 t), de 27 % pour le lait infantile (78300 t), de 21 % pour la poudre de lactosérum (287200 t), de 20 % pour la poudre de lait entier (266700 t) et de 9 % pour la poudre de lait écrémé (99000 t).