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Les abatteurs ne veulent pas payer plus

Les industriels de la viande craignent une aggravation de la distorsion de concurrence due au SPE.

Un arbitrage interministériel doit être arrêté aujourd’hui afin de déterminer la contribution de l’État au financement du SPE (service public de l’équarrissage) pour 2005 et à fixer le taux de base de la taxe d’abattage. Cette dernière est en effet reconduite, faute d’une réforme.

Laurent Spanghero, président de la FNICGV annonce, dans une lettre ouverte à ses collègues abatteurs, sa détermination à « refuser, y compris par la force si nécessaire, toute augmentation de la taxe» et leur recommande de se préparer à l’accompagner dans un « nouveau bras de fer » avec pouvoirs publics.

Une hausse de taux est bien possible. En effet, le budget de l’an dernier présente un trou de quelque 50 millions d’euros sur un total estimé à 230 MEUR, tandis que les sociétés d’équarrissage annoncent des augmentations de prestations. Enfin, une aide aux jeunes bovins est sur la sellette. D’autre part, les ateliers de désossage n’échapperont plus aux frais de débarras des colonnes vertébrales de gros bovins.

La FNICGV prend les devants en interpellant les pouvoirs publics de la distorsion de concurrence qui accable la filière bovine française. D’après ses chiffres, l’aide aux mesures anti-ESB par bovin adulte se résume à 5,22 euros en France, contre 19,56 euros en Allemagne et 12,9 euros en Irlande.

La filière porcine déplore aussi une forte distorsion avec l’Espagne, où l’aide publique serait du triple du soutien français. Elle en souffre d’autant plus que le SNCP (syndicat national du commerce du porc) bloque le budget de l’interprofession porcine Inaporc. Motif : les éleveurs refuseraient de s’engager sur une contribution en attendant que l’État mette la main à la pâte. Dans cette filière, le budget, constitué aux neuf dixièmes du volet « cadavres en ferme », se montait cette année à près de 35 M EUR, dont 13 millions offerts par l’État. Le commerce voit les éleveurs danois assumer l’essentiel de leur mortalité. Or, Inaporc réclame 5 ans de « gel des coûts » afin d’aménager le dispositif de collecte et le rendre ainsi moins coûteux.

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