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Légumes industriels, les OP visent l'équilibre

Sous la présidence d'Alain Morice, s'est hier tenue l'assemblée générale du Cénaldi, comité national des légumes à destination industrielle, qui regroupe 22 organisations de producteurs (OP) représentant 4710 producteurs de légumes destinés à la conserve (appertisation et surgélation). Livrant sur un marché dominé par deux grands groupes (le privé, Bonduelle dont la zone d'influence s'étend sur le Centre, le Nord-Pas de calais et la Picardie et le Sud-Ouest et le coopératf Daucy pour la Bretagne), les relations entre producteurs et conserveurs sont fondées sur la contractualisation avec notamment un système de fixation de prix par négociation annuelle entre les groupements et les transformateurs. Cette méthode présente l'avantage d'indiquer avant la campagne, la demande industrielle, permettant au producteur de déterminer au plus juste les prévisions d'emblavements et de tonnages. Mais en agriculture, la stratégie la mieux dessinée reste exposée aux aléas climatiques.

C'est ainsi qu'après une campagne 2004 conforme aux attentes en matière de réalisation des différentes cultures légumières, 2005 a connu, à nouveau, des écarts de rendements significatifs liés principalement aux conditions climatiques. Des écarts qui dans tous les cas portent préjudice aux producteurs. « En effet, comme le souligne le président Morice, trop de production et c'est une pression sur les négociations de la campagne suivante ; une production insuffisante et c'est le risque d'une faible rémunération de nos cultures et, pour nos clients industriels, de perdre des parts de marchés qui risquerait de se traduire par des baisses de contrats agricoles l'année suivante. La filière doit donc toujours viser, au mieux, l'équilibre entre l'offre agricole et la demande industrielle».

Si les rapports des producteurs avec les conserveurs semblent dans l'ensemble bons, on ne peut pas en dire autant des relations avec leurs collègues du frais. Dans le débat actuel sur la réforme de l'OCM fruits et légumes, Alain Morice constate que les intérêts des différents secteurs sont souvent très éloignés les uns des autres. Le Cénaldi, pour sa part, ne se retrouve pas dans les orientations souhaitées par les secteurs des fruits et légumes frais.

Le comité affirme que les programmes opérationnels devraient réduire leurs champs d'actions et privilégier avant tout des actions collectives. Compte tenu des réticences des autres partenaires agricoles du secteur des fruits et légumes, le Cénaldi considère qu'il sera très certainement amené à demander un traitement distinct de l'OCM pour les légumes transformés sous contrat, la Commission européenne ne paraissant pas fermée à cette proposition.

 

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