Le vin français perd des parts à l’export
Fer de lance de l’exportation française, la filière viticole est de plus en plus concurrencée sur ses marchés historiques depuis 15 ans, indique une synthèse diffusée par FranceAgriMer lors du conseil viticole de juillet. La part de marché du vin français dans les échanges a fondu entre 2000 et 2016 de 25% à 14%. L’évolution de la concurrence « montre l’émergence des pays dits du « Nouveau Monde » (Afrique du Sud, Argentine, Australie, Chili, Etats-Unis, Nouvelle-Zélande, Ndlr) sur le marché mondial au détriment de la France essentiellement », expliquent les auteurs. Le focus réalisé sur quatre des principaux clients de la France fait ressortir un recul important des positions françaises sur le vrac, dont la part ne cesse de progresser dans les échanges (38% en 2016 contre 31% en 2000). Ce décrochage par rapport aux exportations du Nouveau Monde, mais aussi de l’Espagne, premier exportateur mondial, et de l’Italie, explique en grande partie l’érosion des vins français au Royaume-Uni et sa faible position en Allemagne. Le panorama est heureusement plus flatteur en valeur. Si la part de marché de la France a aussi reculé en 15 ans (de 40% à 29%), elle demeure sur ce critère le premier exportateur mondial, loin devant l’Italie (19%), avec même une tendance haussière ces dernières années, grâce au dynamisme des débouchés américains et chinois.