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Le testage systématique des ovins est mal parti

A ce jour, toutes les brebis de réforme abattues devraient subir le test de détection de la tremblante. Le 15 mai, échéance fixée aux abatteurs et aux DSV, est passé et les sites qui en abattent le plus restent dans l'impossibilité d'appliquer la mesure. La semaine passée, l'offre gouvernementale de conventionnement, qui doit les aider à y mettre les moyens, a été rejetée par les fédérations d'abattage (FNICGV, FNCBV, Fneap, Sniv). En fait, les opérateurs et prestataires de service de la filière ovine ne tiennent pas à être les seuls en Europe à pratiquer le testage systématique alors que 60 % de la viande de mouton consommée en France est importée. Les autres pays membres se contentent d'un testage aléatoire à la mesure de leur cheptel et de sa prévalence à la tremblante. La commission européenne elle-même n’exige rien d'autre qu'un contrôle épidémiologique renforcé. Dans ce cadre, il suffirait à la France de réaliser 80 000 tests par an, fait-on valoir à FNICGV.

Le gouvernement justifie le testage systématique des ovins de plus de 18 mois par la révélation en début d'année, de trois cas de «tremblante atypique», dont deux en France et un à Chypre. Les premiers tests de confirmation font pencher pour une tremblante classique mais il faudra attendre un an pour écarter tout soupçon d'ESB. Chypre ne pousse pas si loin le principe de précaution. Faut-il pour autant douter du sérieux du commissaire européen en charge de la santé des consommateurs, originaire de l'Ile ?

La filière française invoque la distorsion de concurrence. Les carcasses ne peuvent rester consignées plus de 24 heures (le temps de réaliser le test) sans quoi elles perdent du poids (par dessiccation) et la viande fonce. En cas de saisie, des frais de destruction seront engagés par l'abattoir, pas seulement pour l'animal testé positif mais aussi pour les lots du cinquième quartier dans lesquels les abats ou les pattes de nombreux animaux sont mélangés. Les abattoirs prestataires craignent que les frontaliers se rendre à l'étranger pour s'affranchir de la consigne. De leur côté, les éleveurs veulent voir expertiser la politique française d'éradication de la tremblante, et remettre à sa place l'objectif de santé publique.

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