Le Synalaf défend les IGP avicoles
Les volailles Label rouge ne lâcheront pas leurs IGP (indications géographiques protégées) ni la mention valorisante « fermière » ; cette détermination a été rappelée à l'assemblée générale du Synalaf (syndicat national des labels avicoles) à Paris-Charenton mardi dernier. Or, deux menaces guettent l'IGP et un voile d'incertitude enveloppe toujours la mention fermière.
L'Europe pourrait imposer une nouvelle procédure d'enregistrement aux Labels rouges ayant obtenu l'IGP par procédure simplifiée en 1994. Deuxième menace pour l'IGP, la nouvelle loi d'orientation agricole permet l'accès direct à l'IGP, sans passer par l'attestation de qualité qu'est le Label rouge.
Un fait rassurant au moins : le représentant du ministre (François Riegert, directeur adjoint du cabinet Bussereau) a assuré que le futur dispositif d'attribution permettra aux secteurs qui le souhaitent de coupler les deux signes officiels. La cause de l'IGP est suffisamment importante pour que l'AG ait décidé de venir en aide aux quatre dossiers en instance de la Mayenne, du Sud-Ouest, de l'Ardèche et des Cévennes.
La notice volaille de chair est pour 2006
Le représentant ministériel a demandé plus de patience quant au projet de décret « fermier », qui doit passer par Bruxelles cet été. Il n'a pas évoqué le souhait réitéré du Synalaf de voir cette mention utilisée sur les produits élaborés à partir de volaille fermière.
Si le sort du « triptyque Label rouge/IGP/Fermier » reste en suspens, la diversification est en bonne voie. En effet, le ministère promet pour cette année l'homologation de la notice technique pour les volailles. Cette notice commune à toutes les espèces assouplit les conditions de l'offre en surgelés pour la restauration et élargit les possibilités de diversification (l'exemple des découpes de chapons de pintades a été cité). Les groupements qualité n'ont plus qu'à espérer que les procédures définies seront encore valables au-delà de 2007, une fois que la CNLC (commission nationale des labels et de la certification) et l'actuel INAO aura laissé place à l'Institut national de l'origine et de la qualité.