Le sans-OGM, casse-tête pour la nutrition animale
Au Sommet de l’Élevage à Cournon vendredi dernier, le président de la Fefac (fédération européenne des fabricants d’aliments composés), Pedro Correa de Barros, a déploré que l’Union européenne, confrontée à une hausse structurelle donc durable des matières premières, se prive de produits d’importation OGM qui lui permettraient d’équilibrer son marché intérieur. La raison en est que de nombreux événements génétiques répandus internationalement n’ont pas d’autorisation à usage d’alimentation animale. Ainsi, a-t-il calculé, l’industrie européenne des aliments composés a perdu 2 à 3 milliards d’euros depuis le début de l’année en se privant de 3 à 4 millions de tonnes de corn gluten feed et de drèche de maïs issus de cultures OGM. Il a noté que le Brésil achète du maïs argentin pour vendre en Europe son propre maïs non-OGM avec un différentiel de 100 euros la tonne. Présents à la rencontre des fabricants organisée par l’Urfacal (union régionale des fabricants d’Auvergne et du Limousin) et le Snia (syndicat national des industriels de la nutrition animale), des représentants nationaux et régionaux des filières sous signe officiel de qualité ont « pris conscience » que l’Union européenne est trop restrictive en matière d’OGM destinés à l’alimentation animale, rapporte Louis Thivat, président de l’Urfacal.