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Le recyclage des barquettes repensé par les IAA

Le programme de recherche de deux, ans baptisé Monofilm, doit permettre la création de nouveaux opercules conservant leurs propriétés sans perturber le recyclage de la barquette.

En mai 2019, Citeo a dévoilé le contenu des trente projets sélectionnés dans le cadre de son appel à projet lancé en 2018, qui bénéficieront d’un budget global de 7,5 millions d’euros (M€). Parmi les programmes retenus par l’entreprise chargée du recyclage des emballages ménagers et des papiers graphiques, agréée par l’État, figure Monofilm, un projet coordonné par l’Association des entreprises de produits alimentaires élaborés (Adepale), la Fédération française des industriels charcutiers, traiteurs et transformateurs de viandes (Fict), et la Cellule d’expertise énergie-environnement (Célene) des entreprises de viande (Culture Viande, Fedev, Fia, Fneap et Coop de France Pôle animal).

Le projet constitue une nouvelle étape, que les industriels concernés espèrent décisive, dans la recherche de solutions techniques adaptées à la production d’une barquette operculée monomatériau (PET ou PP), adaptée aux filières de recyclage. « Monofilm s’inscrit dans le prolongement d’un projet lancé par la Fict, Picarec, qui a permis de concevoir une barquette en mono-résine PET et de tester des opercules potentiellement recyclables », indique Thierry Grégori, directeur scientifique de la Fict.

« Il restait néanmoins à trouver les solutions pour que cette barquette et son opercule apportent toutes les garanties techniques – conservation, protection, support de l’information, praticité pour le consommateur… –, et qu’ils puissent être produits à l’échelle industrielle tout en répondant aux contraintes des filières de recyclage », souligne Thierry Grégori.

Séparer les opercules par flottaison

Le projet Monofilm compte se focaliser sur la conception et l’expérimentation de nouveaux opercules qui, tout en conservant leur qualité barrière, ne perturberont pas le recyclage de la barquette. « Nous allons tester des opercules qui devront pouvoir être séparés des barquettes par flottaison lors du recyclage, et donc présenter une densité inférieure à 1 », explique Christophe Lapasin, secrétaire général de Célene.

Pour atteindre cet objectif, le projet Monofilm associera les savoir-faire d’une dizaine d’industriels de la charcuterie, de la viande et des plats cuisinés (Bigard, Bonduelle, Cooperl, d’aucy, Delpeyrat, Fleury Michon, Herta, LDC, Léa Nature, Martinet et Ranou), mais aussi d’un extrudeur et d’un complexeur de films qu’il reste à sélectionner. « La compétence des entreprises de l’amont de la production des barquettes est indispensable pour parvenir à des solutions opérationnelles industriellement », témoigne Christophe Lapasin.

Les tests sur les nouveaux matériaux, la fermeture hermétique (scellabilité) et le tri seront menés par le laboratoire du CTCPA (l’Ifip est également partenaire) et intégreront les deux méthodes de conditionnement que sont le thermoformage et les barquettes préformées.

L’objectif, pour les filières utilisatrices, est que les barquettes rejoignent, avec ou sans leur film, des filières de recyclage existantes, comme celle des bouteilles en PET, ou bien de nouvelles. L’enjeu est à la fois environnemental et financier. Le tarif appliqué par Citeo aux emballages plastique s’élève à 34,63 centimes d’euro par kilogramme en 2019, avec un bonus pour le PET. Un barème qui a augmenté de près de 10 % en un an.

D’autres projets prometteurs

Deux autres projets visant à améliorer la faisabilité du recyclage des barquettes operculées en PET et PP et leurs débouchés ont été retenus par Citeo. Il s’agit de « Recyclage PB PET » porté par Wellman France Recyclage et Valorplast qui vise à développer un processus de recyclage dédié aux barquettes PE et d’étudier les opportunités de recyclage par les nouvelles technologies des fractions non recyclables par recyclage mécanique (barquettes PET multicouches). L’autre projet Reusal s’est fixé pour objectif d’étudier le gisement des barquettes PET, puis de définir et mettre en place une ligne de régénération spécifique, qui permettrait le recyclage. Le projet est porté par Paprec, spécialiste du recyclage et de la valorisation des déchets, et Guillin, leader européen dans la fabrication et la commercialisation d’emballages en plastique thermoformé.

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