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Le plein de fourrages pour faire du lait cet hiver

Répartition de la production. En %.
Contre toute attente, les éleveurs laitiers ont généralement abondance d'ensilage de maïs et d'autres stocks. Cependant les Bas-Normands sont lésés et la qualité n'est pas exceptionnelle.

Des pluies sans relâche, des vaches qui ont pâturé tout l'été sans interruption en Pays de la Loire, jusqu'à l'automne en Normandie... La générosité des précipitations et la clémence de l'automne laissaient présager une abondante récolte fourragère. Si c'est le cas dans le sud du grand bassin laitier de l'Ouest (Pays de la Loire et sud-Bretagne), la Normandie doit pallier un manque de stocks pour l'hiver, de même que la côte du Boulonnais.

Les éleveurs laitiers des Pays de la Loire et du sud de la Bretagne sont donc confiants, à l'exception de ceux du nord de la Mayenne et de la Sarthe. En Pays de la Loire, les récoltes d'herbe sont « d'un niveau satisfaisant », fait savoir Arvalis (Institut du végétal). Les rendements de maïs sont « très élevés ». Nombreux sont ceux qui ont récolté un surplus sous forme de grains séchés ou humides, se dotant ainsi d'une réserve en complément énergétique pour pousser la production de lait ou nourrir des taurillons ou des porcs charcutiers. Non seulement les stocks d'herbe et de maïs sont au plus haut, mais la qualité nutritionnelle de l'ensilage de maïs est « bonne, proche de la normale ». La situation est presque aussi satisfaisante dans le sud de la Bretagne, un peu plus hétérogène.

En Haute-Normandie, Picardie et Nord-Pas de Calais, les éleveurs de l'intérieur des terres ont aussi réalisé de bons rendements de maïs fourrage avec une bonne valeur énergétique, ayant pu parfois récolter du grain. Ceux de la côte en revanche, ont pu être gênés par les pluies à répétition.

Les situations de Basse-Normandie sont les plus préoccupantes. Le foin manque, on en achète en Pays de la Loire. Les stocks d'herbe sont « limités et de qualité hétérogène, voire médiocre », selon Arvalis. En maïs, le rendement et la qualité ont été pénalisés par les maladies et les ravageurs. « Répondre à l'augmentation autorisée du quota laitier sera difficile ». Mais les exploitations connaissent des situations variées. L'ensilage de maïs peut être trop pauvre en matière sèche pour soutenir la production des vaches laitières les plus productives. C'est un peu pareil dans le nord de la Bretagne.

Dans les autres bassins laitiers, Ardennes, Lorraine et Centre, les stocks d'herbe et de maïs sont globalement satisfaisants. Une exception : certains éleveurs du Centre fait l'erreur de faucher le maïs trop tôt, pénalisant ainsi la valeur énergétique de leurs ensilages.

Peut mieux faire

L'année a été bien meilleure que ce que laissaient présager un mois d'avril trop chaud et sec et un été froid et pluvieux. Elle a favorisé ceux qui ont pu semer leur  être compensé par des récoltes plus tardives, remarquent-ils. Ils répètent à ce titre que la maturité se mesure au grain et non à l'aspect des tiges et feuilles. Le conseil vaut pour 2008.

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