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Écoconception
Le Packscore évalue l’emballage alimentaire

Le système de notation Packscore qui évalue la qualité environnementale et la sécurité sanitaire des emballages alimentaires a été créé pour accompagner les entreprises dans leurs projets. Il a pour vocation d’être affiché sur les emballages, à l’instar du Nutri-Score.

Visuel et compréhensible par tous, le Packscore pourrait être apposé à côté du Nutri-Score. © DR
Visuel et compréhensible par tous, le Packscore pourrait être apposé à côté du Nutri-Score.
© DR

Ancien expert packaging à Carrefour et désormais consultant pour la start-up Happyfeed, Bruno Garnier a développé un algorithme breveté permettant d’associer à chaque produit alimentaire une note évaluant les qualités environnementales et sanitaires de l’emballage primaire d’un produit alimentaire.

Baptisé Packscore, il est conçu sur la base de quatorze indicateurs (nombre de composants, origine des matériaux, présence d’emballages superflus…) accessibles en open source. « Un emballage avec un composant mono matériau ayant une véritable filière de recyclage sera bien meilleur qu’un emballage avec plusieurs composants, dont certains peuvent être multicouches », illustre Bruno Garnier. Ce nouvel outil a pour vocation première d’aider les entreprises agroalimentaires à élaborer les cahiers d’écoconception pour obtenir un meilleur emballage pour leurs produits et leurs marques.

Dévoilé le 5 mai, le nouvel indicateur a suscité un fort engouement chez les industriels comme chez les distributeurs. « Le retour est extraordinaire ! Nous avons été sollicités par de grandes entreprises du secteur agroalimentaire », assure Bruno Garnier.

Un outil évolutif

Testé sur des projets industriels et reposant sur l’évaluation des besoins de tous les acteurs de la filière, le Packscore évoluera dans le temps en fonction des avancées technologiques, notamment dans les filières de recyclage des matériaux et avec l’arrivée de nouveaux composants issus du monde végétal. « Le Packscore devra évoluer et s’améliorer avec les avancées pour rester un outil clé de l’écoconception. Comme le Nutri-Score, il sera sur la base du volontariat et engageant pour les entreprises », détaille-t-il.

Le combat en faveur d’un emballage ménager meilleur reste intact

À terme, l’objectif sera d’afficher le Packscore sur les emballages des produits afin d’accompagner les consommateurs dans leurs actes d’achat. Synthétique et visuel, le logo se veut compréhensible par tous. À l’instar du Nutri-Score, sa notation va de 1 à 5, assortie de couleurs allant du vert au rouge. « On voit en ce moment ressurgir ici ou là, dans cette actualité particulière les bienfaits du plastique. Certains y trouvent un nouveau souffle, mais le combat en faveur d’un emballage ménager meilleur pour aujourd’hui et demain reste intact », poursuit-il.

Une semaine seulement après le lancement, Happyfeed travaille d’ores et déjà avec Citeo, entreprise spécialisée dans le recyclage des emballages ménagers et des papiers graphiques. Au fur et à mesure de son développement, le Packscore ambitionne d’être porté auprès des autorités publiques afin d’obtenir une reconnaissance officielle. Avec le développement du vrac et les préoccupations croissantes des consommateurs sur les questions RSE, il ne fait nul doute que l’écoconception sera un critère de différenciation notable dans les années à venir. Affaire à suivre.

Lire aussi : Emballages : l’Ania met en avant les efforts des IAA

Vers une réduction de la durée de vie des produits ?

« Si on veut réduire l’empreinte environnementale des emballages sur tout le cycle de vie, il est possible que la durée de vie des produits soit modifiée, ce qui reste un des gros défis aujourd’hui », commente Bruno Garnier, ancien expert packaging à Carrefour et désormais coach expert emballage, qualité et RSE à Happyfeed. En changeant de matériaux, il va falloir accepter de changer la durée de vie des produits qui est parfois bien plus longue que nécessaire. Cela appelle tous les acteurs à faire des efforts en engageant, d’une part, la responsabilité des industriels et du distributeur qui devrait s’engager sur des contrats à date et, d’autre part, des consommateurs qui doivent avoir des comportements d’achat responsables.

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