Le nouvel INAO s’explique en province
Le nouvel institut national de l’origine et de la qualité – qui reste siglé INAO- a respecté les formes lors de la présentation de ses vœux, lundi à Paris. En l’absence de nomination officielle du président du conseil permanent de l’institut réformé par la loi d’orientation agricole, c’est une représentante du ministère de l’agriculture, Béatrice Abollivier, qui a prononcé le mot de bienvenue. Le président de l’ancien INAO, Michel Prugue, s’est cependant exprimé dans la foulée pour rassurer ceux qui avaient fait le déplacement de la rue d’Anjou : il serait le futur président de l’institut. Sa nomination a été signée il y a une semaine de la main du ministre de l’Agriculture. Ne manquent que les signatures des ministères de l’Economie et de la consommation, ce qui ne devrait constituer qu’une formalité. Après avoir gentiment brocardé le reste de « simplification administrative » à achever, Michel Prugue s’est félicité du travail effectué par l’institut pour aboutir à la création de quatre comités spécialisés (vins et eaux-de-vie, Produits laitiers, produits agroalimentaires et forestiers, Comité des IGP, du Label Rouge et des STG, Agriculture biologique, (lire LM du 15/1), sans pour autant abandonner le suivi des dossiers. « Ce n’est pas la première réforme que connaît cette maison », a-il rappelé, citant la création du comité des produits laitiers en 1990 puis celle des IGP en 1999. Le président de Maïsadour a cependant profité de l’occasion pour insister sur sa volonté de conforter les moyens d’un INAO renforcé dans ses missions, un sujet récurrent d’inquiétude pour ses agents. L’institut dirigé par Sophie Villers mène depuis le 15 janvier une action de sensibilisation dans les régions sur les réformes en cours.