Le marché français manque de débouchés
La fermeté restait de mise ces derniers jours sur le marché européen du beurre comme de la poudre. Les opérateurs sont rassurés par l’accalmie de la collecte laitière européenne, tandis que la demande mondiale est assez bien engagée, profitant des bas prix.
Par ailleurs, la consommation française fait pâle figure. Selon IRI-Cniel, les ventes de la grande distribution sur les cinq premières périodes de 2016 ont reculé de 0,8 % en valeur (-48 millions d’euros) par rapport à l’an passé. En volumes, elles reculent pour tous les produits laitiers, dont des baisses de -3 % pour les laits liquides, -3 % pour les desserts frais, -5 % pour les fromages frais et -2 % pour les yaourts. Même le beurre et la crème, qui jusque là résistaient, se replient, respectivement de -2 % et -1 %. Seuls les fromages libre-service se sont maintenus, après avoir progressé les années passées.
Dans le même temps, les exportations intra-communautaires de l’Hexagone ont chuté de 10 % au premier trimestre, selon l’Institut de l’élevage. Le marché européen est saturé du fait la progression générale de la production dans la plupart des états membres.