Le groupe Doux se retrouve scindé en deux
Le tribunal de commerce de Quimper a donné hier jusqu'au 30 novembre au groupe Doux pour élaborer son plan de continuation et jusqu’au 10 août aux candidats à la reprise de la société Doux Frais, mise en liquidation judiciaire, pour déposer leurs offres. Faute de reprise des 9 abattoirs concernés, ils s’arrêteront le 10 septembre. Sofiprotéol, qui avait coordonné une offre de dix acteurs des différents maillons de la chaîne à la demande de l’administrateur judiciaire, se fait porte-parole de la « vive inquiétude » de ceux-ci quant à l’évolution de la filière avicole française et à l’avenir des activités du groupe. A travers Glon, l’organisme financier, que préside Xavier Beulin, pourrait rester acquéreur de deux sites de Doux Frais dans la région Centre, à Blancafort et Boynes, aux côtés du volailler bourguignon Duc. De leurs côtés, LDC était preneur du site de Laval, et Terrena de La Vraie Croix et de Serent dans le Morbihan. Aucun industriel ne s’est présenté pour Pleucadeuc (Morbihan) et Graincourt (Pas-de-Calais). La chance offerte au plan Doux redonne espoir aux transporteurs routiers de récupérer leurs créances. Les éleveurs, qui balançaient entre les propositions de Doux et de Sofiprotéol, espèrent davantage du groupe que le versement de 50% de leurs créances. Leur syndicat, la CFA, souhaite qu’aucun ne soit laissé pour compte.