Le « Grenelle » de l'animal est lancé
Après le Grenelle de l’Environnement, celui de l’Animal ? Dans un communiqué intitulé « Michel Barnier lance les Rencontres “Animal et Société” », le ministère de l’Agriculture lance une réflexion sur la question de la protection animale, associant « pour la première fois » les acteurs impliqués et les pouvoirs publics. La demande vient du président de la République dont on reconnaît la griffe : « La défense du bien-être animal constitue un enjeu majeur de notre civilisation. La France doit relever ce défi en conciliant la préservation de notre patrimoine culturel et religieux et la protection animale. » La référence au patrimoine religieux peut surprendre. Il s’agit en fait d’abattage rituel, juif ou musulman. En décembre 2006, avant l’Aïd El Kebir, Nicolas Sarkozy alors ministre de l’Intérieur, avait émis le souhait, dans une lettre à Brigitte Bardot, que les abattoirs Halal s’engagent à étourdir les animaux avant le sacrifice. Le ministère de l’Agriculture doit aboutir d’ici fin juin à un « plan d’action de mesures concrètes ». Celles-ci s’inscriront dans le cadre des engagements internationaux et communautaires de la France. Cette échéance est sans rapport avec la présidence française de l’Union européenne, affirme-t-on au cabinet de Michel Barnier. La réflexion va regrouper « toutes les questions en suspens », de la corrida au foie gras en passant par les combats de coqs. Ce sont les associations de protection des animaux défendue cette idée lors du Grenelle de l’Environnement. Dans la quinzaine, les services de Michel Barnier composeraient 5 collèges : élus locaux et parlementaires, représentants des secteurs professionnels concernés, représentants des organisations non gouvernementales concernées, scientifiques, représentants des ministères concernés et donner un calendrier de travail aux groupes qu’ils vont constituer.