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Le diester fait évoluer les aliments composés

Dans une note intitulée « l'année des tourteaux de colza » le ministère de l'Agriculture confirme le recul des fabrications en 2006 et mesure la part croissante du colza, soutenue par les aliments pour ruminants.

En trois ans, entre 2003 et 2006, l'industrie de l'aliment composé a augmenté considérablement ses utilisations de tourteaux de colza aux dépens des tourteaux de soja et de maïs. On le savait déjà mais l'enquête trisannuelle Agreste Enquête réalisée auprès de 260 établissements fabricant plus de 5 000 tonnes d'aliments composés. le mesure avec précision. L'industrie n'a utilisé en 2006 que 5,5 millions de tonnes de tourteaux de graines oléagineuses contre 5,9 Mt en 2003. Une diminution imputable aux deux tiers à celle du nombre de volailles à nourrir, pour cause principalement de crise de la grippe aviaire. Cette diminution est aussi liée à la contraction du cheptel porcin.

L'industrie a laissé de côté 900 000 tonnes de tourteau de soja, le remplaçant en partie par 600 000 tonnes de tourteaux de colza. Les cheptels avicole et porcin sont de grands consommateurs de tourteau de soja. Étant en régression, il est normal qu'ils en consomment moins. La substitution opérée entre le soja et le colza a surtout concerné les ruminants. Ces espèces tolèrent bien la moindre concentration protéique et la richesse en fibres du colza. Et il se trouve que leur consommation d'aliments composés a progressé de 4,4 à 4,8 millions de tonnes entre 2003 et 2006.

Le tourteau de tournesol n'a pas bénéficié de la substitution au soja. Il a même reculé de 150 000 tonnes. Les prix des tourteaux de soja et de colza évoluent de concert. Ce n'est donc pas le prix du tourteau de colza qui explique sa progression dans les formules mais l'extension de 30 % de sa culture en France, sous la poussée des agro-carburants.

Les fabricants d'aliment ont aussi absorbé moins de maïs (487 000 tonnes) depuis trois ans. Le cheptel avicole, qui en consomme la majeure partie, en est grandement responsable. Les prix atteints par le maïs au cours de la campagne 2005-2006 ont aussi conduit les industriels à le remplacer par d'autres céréales, de l'orge surtout, ou du triticale. Cette dernière céréale, souligne Agreste, poursuit sa progression ininterrompue depuis 1991.

Les autres matières premières en progression notable sont le son d'orge, le « wheat feed », coproduit de l'amidonnerie et de la production d'éthanol ainsi que la pulpe de betterave déshydratée, portée par une bonne récolte sucrière.

Tandis que les autres coproduits, les glutens et fécules de maïs, le corn gluten feed, les drêches de maïs ainsi que mélasses, vinasses et drèches de brasserie perdent du terrain.

L'industrie des aliments composés utilise 10,6 millions de tonnes de céréales en 2006, un tiers du bé tendre et de l'orge disponibles sur le marché français et un peu moins de la moitié du maïs. Elle est en compétition avec les éleveurs qui fabriquent eux-mêmes leurs aliments. Agreste souligne la « faible part » de l'aliment composé dans l'alimentation animale : 18 %, entre 70 % de fourrages et 12 % d'aliments élaborés à la ferme.

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