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Le couperet tombe sur le bœuf brésilien

La suspension des importations prend de court le commerce de viande bovine entre le Brésil et l’UE.

Vu du marché, l’Union européenne ne devait pas imposer un embargo total sur la viande bovine brésilienne : les prix sont en hausse, le Brésil est un partenaire de l’OMC qu’il convient de ne pas froisser.

Le couperet est pourtant tombé hier. Mécaniquement : le Brésil avait jusqu’au 31 janvier pour présenter un dispositif sanitaire et d’enregistrement des mouvements de bovins. Sa liste de 2 600 ranchs a été repoussée par l’autorité européenne au motif qu’il était nécessaire de procéder à des inspections pour attribuer les autorisations. Il aurait été pris de court, d’après la Confédération nationale agricole. « World beef report », une lettre d’information uruguayenne de référence, rapporte qu’à l’approche de l’échéance européenne, le ministère n’avait pu inscrire que 6 846 élevages dans son nouveau registre sur les plus de 22 000 entités du précédent dispositif de traçabilité « Sisbov ».

Rien ne se passe comme prévu pour le Brésil. Cet automne, le ministre de l’Agriculture promettait que toute la viande exportée serait soumise à la fin de l’année (2007) à la traçabilité, « avec des informations sur l’alimentation, les vaccins et les déplacements du bétail. Avant ce délai quelque 50 millions de têtes de bétail (…) pourront recevoir la certification suggérée par l’Union européenne. » Le ministère attend la venue d’une nouvelle mission européenne d’ici au 25 février, « pour continuer à discuter des critères pour les nouvelles règles commerciales », lit-on dans « World beef report ». Le retour à la normale n’est pas pour bientôt.

Certains importateurs européens ont pu anticiper, puisque JSB-Friboi a senti une augmentation de ses exportations sur janvier. Ce n’est pas le cas d’un opérateur français en viande congelée, qui voit la fenêtre d’importation (entre décembre et février) se refermer sans avoir amassé de stock.

Les grands exportateurs brésiliens ne s’alarment pas pour autant. Ils pensent que la hausse des prix européens et mondiaux va compenser leur baisse de volume dans l’UE en 2008.

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